samedi 29 août 2009

Ganpati Chaturthi, et que la fête commence !

Depuis dimanche (23 août), Pune vit au rythme des tambours, défilés et musiques en tous genre : c’est Ganpati Chaturthi aussi appelé festival de Ganesh. C’est une des plus importantes fêtes hindoues, surtout dans le Maharshtra ; elle a lieu tous les ans et ce pendant dix jours. Ganesha festival commémore la naissance de Lord Ganesh, le dieu à tête d’éléphant.

On trouve donc des effigies de Lord Ganesh à tous les coins de rues, dans des temples de toutes tailles construits spécialement pour l’occasion. Les Hindous y passent pour prier, se recueillir et faire des offrandes (noix de coco, fleurs, confiseries spéciales, etc.). Ca, c’est dans l’espace public.

Chaque famille possède aussi son propre Ganesh, fait d’argile peinte, paré d’ornements et encerclé d’offrandes appétissantes (Ganesh est très gourmand). En fonction de la caste de la famille, ces « temples » privés prennent différentes formes. Vendredi soir, nous sommes allés chez une amie Indienne, Devaki, appartenant à la caste des Brahmanes. Les Brahmanes sont la caste (varna), la plus élevée, celle des prêtres et des gens lettrés. Comme toutes les castes, les Brahmanes sont divisés en sous-castes (jatis). Chez Devaki comme dans toutes les familles de sa sous-caste, Ganesh est encadré de ses deux sœurs, les Gauri, que l’on voit en vente partout dans la rue ainsi que des mini-saris pour les parer. La tradition veut que les Ganesh restent un nombre de jours prédéfini dans chaque famille : 1 ½, 5, 7 ou 10 jours. Au terme de cette période, la famille immerge le Ganesh dans la rivière. Aujourd'hui, en raison de la pollution que cause une telle coutume, il est possible et conseillé d’immerger son Ganesh dans des bassins mis à la disposition de la population. Le temps passé chez Devaki -vieille maison traditionnelle du cœur de Pune- nous a permis de voir à quel point cette fête est inscrite dans la vie spirituelle, traditionnelle et sociale en Inde. En à peine deux heures, nous avons vu défiler les amis, la famille, les voisins venant tous adorer le Ganesh un instant.

L’ambiance de fête qui règne dans les rues et la ferveur ambiante sont quelque chose qu’aucun festival français ne pourrait égaler. Rien que le fait d’aller faire un tour, au milieu des fidèles, dans un des temples temporaires suffit à constater l’importance de la vie spirituelle en Inde.

Seulement, à cause de la grippe porcine, la fréquentation des lieux de prière dédiés à Ganesh pour le festival a baissé de 75% ! Il paraît que d’ordinaire, les gens viennent de l’Etat entier pour assister au festival. Déjà qu’il y a du monde, je n’imagine pas ce que ça donne en temps normal…





mercredi 26 août 2009

Premiers jours à Washington...

Bonjour à tous!

Je suis (enfin) arrivé à Washington, après avoir regardé partir Elise un mois auparavant. Après un voyage de 8h, je suis arrivé dans cette ville qui semble agréable à vivre. Je dis semble, car je n'ai pas encore eu le temps de beaucoup en profiter. Pour le moment, j'ai du m'installer car je n'avais rien d'autres que la clim (très important comparé à l'Inde), les meubles et l'électroménager. Donc le shopping à Washington, je connais !

Là, je sors de 2 jours d'"orientation" à George Washington (GW), mon université. Je pensais que ce serait une sorte de bizutage... je fus vite déçu, car cela consistait en une série de conférences de la police de l'université, du centre médical, du "writing center", bref de tout ce dont je pourrais avoir besoin durant l'année. Mais c'était vraiment lénifiant d'être assis dans cet amphithéâtre moderne et ultra-climatisé.

Heureusement, les gens sont vraiment ouverts à Washington, ce qui nous permet de discuter avec de nombreuses personnes, étudiants ou non, étrangers ou américains. Je dis nous, c'est pour le groupe de français et de quelques étrangers que nous constituons. C'est vraiment sympa d'être entouré comme ça, ça rassure dans un pays aussi dangereux que les Etats-Unis, comme chacun sait. Plus sérieusement, c'est sympa pour faire les démarches administratives, les courses, pour discuter... bref pour un tas de choses ! Mon collocataire, Franco, est souvent avec nous. Il est vraiment sympa, ce qui est important car nous partageons la même chambre dans un appartement avec un salon, une cuisine et une salle de bain. Cependant il est parfois bruyant car les argentins parlent fort en espagnol, vraiment fort !

Je vous tient au courant pour mes impressions de la ville. Cependant les photos arriveront après car il faut que je m'achète un appareil... Je vais essayer de vous tenir au courant de mes aventures américaines! See you!

Simon

dimanche 23 août 2009

Hyderabad & Co

Dimanche 23 août 2009. A en croire le Times of India, les cours à l’université devraient reprendre demain. Nous sommes donc de retour à Pune. Retour sur notre petit périple dans la capitale de l’Andhra Pradesh et le Nord du Karnataka.

JOUR 0 : Après un repérage fastidieux dans les différentes gares de Pune, la moitié du groupe décide de partir pour Hyderabad (Andhra Pradesh, 500 km au sud-est de Pune), l’autre moitié devant régler quelques petites choses avant de nous y rejoindre le lendemain. 4:45pm-6am, première nuit en 2nd class sleeper (train couchettes)! On y dort finalement très bien.

JOUR 1 : Mais que faire à Hyderabad à 6 heures du matin ? Nous avons trouvé un temple hindou (Birla Mandir) qui ouvrait à l’aube ; magnifique à la lumière matinale. La traversée d’un parc nous a réservé une drôle de surprise. Le tournage d’un film en télugu (langue locale) y avait lieu. Après Hollywood, Bollywood, j’ai le plaisir de vous présenter les Tollywood (bien moins connu, certes)! A peine repérés, nous voilà engagés pour tourner une très courte scène. Gabriel, seul garçon du groupe, a échappé à cette chorée magnifique que nous exécutions. Un bateau nous a ensuite conduits au pied d’un Bouddha de 17m de haut. Après avoir passé 2 ans sous l’eau suite au naufrage de l’embarcation qui la transportait, cette statue trône maintenant au milieu du lac. L’après-midi fut consacré à la vieille ville : Salar Jung Musem, Charminar (porche immense qui fait la fierté de la ville), divers palais de style indo-sarrasin, Mecca Masjid (mosquée pouvant accueillir 10 000 fidèles!), et les célèbres bazars remplis de bracelets de toutes les couleurs.

Bien que de tailles comparables, Hyderabad et Pune connaissent deux ambiances bien différentes. Cela est principalement le fait de l’importante communauté musulmane d’Hyderabad. Autour du Charminar et de la grande mosquée par exemple, on croise plus de femmes en burqa que de femmes en sari ! Les temples hindous qui fleurissent à chaque coin de rue dans les villes majoritairement hindoues sont remplacés par des mosquées dont les nombreux minarets émergent au-dessus dans habitations. Le style architectural délicat reflète les influences perses et mogholes. Bref, dépaysement assuré et délice pour les yeux !

JOUR 2 : Visite du fort de Golconde, à une dizaine de km d’Hyderabad. Aux XVIe et XVIIe siècles, Golconde était la capitale du royaume des Qutb Shahi, puissante dynastie d’origine perse qui a fondé Hyderabad. L’ingéniosité dont témoigne le fort, sa grandeur et sa beauté que l’on devine dans les ruines sont à la hauteur de la réputation des Qutb Shahi. Moyennant paiement, un guide nous a fait part de toutes les petites histoires liées au passé de Golconde. Nous sommes ensuite allés nous promener parmi les mausolées dans lesquels reposent les rois Qutb Sahi. Le soir, nous avons assisté à un spectacle de son-et-lumière à l’intérieur du fort. Cette journée loin de la ville, son bruit et sa pollution a permis à chacun de recharger les batteries.

JOUR 3 : Suite à l’instance de la population locale, nous avons décidé de passer notre dernier jour à Hyderabad à Ramoji Film City, les plus grands studios du monde selon le Guinness des records. LA mauvaise idée. 4h de bus aller-retour + entrée très chère, tout ça pour quoi ? Un ‘simple’ parc d’attractions. Nous qui nous attendions à découvrir tous les rouages des tournages Bollywoodiens, nous avons vu que les Indiens ont aussi leurs parcs d’attractions. C’est exactement comme à Disneyland, avec moins d’attractions, moins de spectacles et moins de sensations. Une belle déception qui nous a tout de même permis de voir comment la classe supérieure indienne aime se divertir. Le reste de la journée fut consacré à trouver un train pour Bidar, escale sur notre route du retour.

JOUR 4 : Arrivée à Bidar à 2h10 du matin. Mais que faire à Bidar à 2h10 du matin ? Dormir. Où ? Au plus proche et au moins cher = dans la gare. Nous nous sommes donc installés au milieu de tous, dans le hall de la gare. Les contrôleurs ont dû avoir pitié de nous (mais bizarrement pas des autres Indiens allongés sur le sol) car nous nous sommes retrouvés avec une salle à notre disposition jusqu’au lendemain matin, toilettes incluses ! Finalement, on s’est retrouvés beaucoup mieux lotis que prévu. Bidar est une ville de ‘seulement’ 170 000 habitants. Très excentrée des itinéraires touristiques habituels, la ville ne reçoit que très peu, voire pas de touristes. Pourtant, le fort qui la domine vaut le détour. On était les seuls à le visiter, je me demande même si des touristes occidentaux y sont déjà allés. Tout le monde nous y a accueillis avec le sourire. Il faisait beau, chaud et les ruines étaient justes superbes. Puis bus jusqu’à Gulbarga et train jusqu’à Pune. End of the story.
2nd class sleeper
En plein tournage tollywoodien!
Le Charminar et ses femmes en noir
Mecca Masjid
Golconda fort

Un des nombreaux mausolées des rois Qutb Shahi
Ramoji Film City!
Le fort de Bidar


mardi 18 août 2009

Et c'est reparti pour un tour!

Mardi 18 août. Etant donné que, finalement, les cours ne reprennent pas avant lundi, nous voilà en route pour de nouvelles aventures! Destination: Hyderabad. Ciao!

lundi 17 août 2009

Et ce sera… Mumbai !Gras

Lundi 17 août 2009. Retour au bercail après cinq jours de visites à Mumbai. Hyderabad était notre premier choix, mais tous les trains étant complets, on s’est retrouvés dans la capitale du Maharashtra. Ce n’était pas plus mal puisque les deux filles de SciencesPo. qui y étudient partaient à New Delhi et nous ont donc gentiment prêté leur appart. On était logés comme des rois, dans un des beaux quartiers de Mumbai, Colaba, avec vue sur la mer !

Le séjour a été vraiment apprécié de tous ! Contrairement à ce que nous pensions, il est agréable de séjourner à Mumbai. C’est certes une ville immense (plus de 15 millions d’habitants je crois), mais la foule n’est pas trop étouffante. La seule chose étouffante est la chaleur. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte qu’on a de la chance d’habiter à Pune, qui, étant un peu en altitude, bénéficie de températures plus fraîches. Mais la bonne nouvelle c’est que ce bain de soleil nous a permis de prendre des couleurs ! Autre différence Pune/Mumbai, dans le centre de la ville, les rickshaws sont interdits (je ne sais pas encore pourquoi, sûrement pour fluidifier le trafic) ; ils sont donc remplacés par une multitude de taxis jaunes et noirs.

La pauvreté de Mumbai, celle dont tout le monde a pu avoir un aperçu dans « Slumdog Millionnaire », on ne l’a pas vraiment vue. Ces personnes mutilées, parfois volontairement, on en a croisé que très rarement. On est peut-être restés dans les quartiers les plus riches de la ville, mais ce sont aussi des quartiers touristiques, donc on s’attendait à beaucoup de mendicité. Il n’en était rien. Il y a tout de même ces enfants que l’on croise, le soir, tard. Ils dorment dans la rue, allongés à même le trottoir, souvent sans parents… Cependant, nous sommes tous un peu étonnés de ne pas avoir ressenti de grand ‘choc’ face à la misère. Peut-être est-ce dû au fait que nous n’ayons pas encore été vraiment confrontés à celle-ci. Peut-être nous sommes nous tellement préparés psychologiquement à ce prétendu choc qu’on en devient ‘insensibles’. Je n’en sais rien. Fermons la parenthèse.

Concernant notre programme à Mumbai : quelques musées, beaucoup de temples (hindous et jaïns), île d’Elephanta (sa végétation luxuriante, ses grottes bouddhiques et jaïns, et ses macaques voleurs), balades dans différents quartiers, jardins, marchés et bazars, et plage !

Attention, baignade fortement déconseillée pour cause de pollution extrême. On a tenté les pieds, mais l’odeur devient vite insoutenable. Etre un groupe d’occidental sur une plage en plein de cœur de Mumbai n’est pas de tout repos. A peine installés, on s’est vite retrouvés entourés d’observateurs curieux. Ensuite, on voyait défiler des familles entières devant nous, en train de rigoler, nous montrer du doigt, etc. Le clou du spectacle a été l’élaboration d’un château de sable. On a attiré tellement de monde autour de nous que la police est venue pour dissiper la foule, alors qu’il ne se passait rien !

On est sortis deux soirs dans des bars ‘branchés’ de la capitale économique (premières fois depuis notre arrivée en Inde). On se serait crus à Paris ! On profite d'une vie nocturne qui est inexistante près de chez nous à Pune. Mais comme c'était Independance Day le 15 août, la consommation d'alcool était très réglementée ; on a dû aller dans une salle à part et donner nos passeports pour pouvoir prendre un verre de bière.

Le retour en train a été assez folklorique : le train était bondé ! Pour passer le temps, on a entrepris avec Solène de jouer au petit bac à l’oral avec des Indiens. Au bout d’une demi-heure, les règles du jeu étaient assimilées et le petit bac s’est révélé être une grande réussite en termes d’intégration !^^

Aujourd’hui, lundi, les cours n’ont toujours pas repris à l’université. Les rumeurs disent que tout devrait rentrer dans l’ordre demain. La swine flu continue de progresser à Pune mais les mesures qui ont été prises devraient rendre possible la réouverture des lieux d’enseignement dans les jours prochains.

Le petit groupe devant le Gateway of India (Juliette prend la photo)

Les docks de Colaba

Le Taj Mahal Hotel Les grottes d'Elephanta
Sur l'île d'Elephanta
Le succès du château de sable Chowpatty Beach
Quartier des Dhobis
Dhobi en plein travail
PS : j’ai fait un power point sur notre excursion à Mumbai. Demandez-le moi pour plus de photos.

lundi 10 août 2009


C’est la crise... (et tant mieux!)

Mardi 11 août 2009. Quand les temps sont durs, une crise peut en cacher une autre ! Comme si la récession n’affectait pas assez le moral des gens (Indiens, Iraniens, tout le monde se sent et est concerné par la ‘crise économique mondiale’), la grippe porcine vient ajouter une dose de suspicion irrationnelle et constante au malaise ambiant.

Pune est la ville d’Inde la plus touchée par la grippe porcine. A l’heure où je vous parle, après avoir ‘checké’ les news sur internet, une autre jeune fille de 13 ans vient de succomber au virus. Les victimes à Pune sont donc au nombre de quatre (si j’ai bien compté), et la moitié des nouveaux cas recensés dans toute l’Inde se trouvent à Pune. Ainsi, avec près de 150 cas, dont la première victime indienne de la grippe A (une fillette de 14 ans le 3 août 2009), Pune commence à ressembler à une ville en quarantaine. Pas besoin de lire les journaux pour le remarquer : plus de la moitié des passants portent des masques (90% dans certains quartiers, moi pas … encore), les activités de loisir sont suspendues (nous n’avons plus cours de danse), certaines salles de cinéma ferment leurs portes, et surtout, nous sommes regardés, en tant qu’occidentaux, comme des pestiférés qu’il faut éviter de côtoyer. Cela fait bientôt une semaine que les écoles sont fermées, les ‘Colleges’ (Bachelor degree) depuis une journée, et ce matin, coup de fil de Magali, c’est maintenant le cas de l’Université de Pune. Résultat : pas cours jusqu’à lundi au plus tôt !

Bon point pour nous puisque cette semaine ‘off’ va nous permettre de partir en voyage pour quelques jours. Il nous reste à choisir la destination ! On fera donc d’une pierre deux coups : on satisfait notre soif de découverte de la région bridée par notre devoir d’étudiant tout en quittant le berceau de l’épidémie en Inde ! Mais rassurez-vous, tout le monde va bien autour de nous et la panique ambiante est plus due à une peur exacerbée par les médias qu’à un risque réel. We keep in touch!

samedi 8 août 2009

Vues de Pune
Samedi 8 août 2009. La visite de Pune continue. Première escale: Fergusson Hill. Il faut savoir que Pune est située sur un plateau, à environ 550 mètres d'altitude. La ville comporte plusieurs "hills", dont celle de Fergusson qui n'est pas loin de chez nous. Une fois au sommet, la ville se laisse découvrir dans toute son étendue.
Fergusson Hill:

Deuxième escale (suite au coup de fil du Coréen, un ami d'Héloïse): Pune zoo. Le problème ce que nous ne sommes pas arrivées au zoo. Le rickshaw nous a pourtant bien conduit à l'endroit demandé, Peshwe Park, mais les animaux avaient eu le temps de déménager depuis la mise à jour du guide. Pas de problème, cette escale nous a permis de découvrir un parc sympathique et de nombreux de temples!
Peshwe Park:
Une fête foraine indienne:
Ganesh temple:
Un temple jaïn, tout en marbre blanc:
(avant toute chose, "please take off your shoes")

Troisième esclae: Parvati temple, situé en haut d'une autre colline. Une vue imprenable sur tout Pune, ses immeubles perdus parmi les arbres, ses bidonvilles et ses nuages chargés de pluie et de pollution. L'ascension vaut le détour.

mardi 4 août 2009

- Nashik -

Lundi 3 août 2009. Samedi 1er août, 7h du matin, direction Nashik ! 200 km, 5h30 de bus et un vomi plus loin, nous atteignons enfin notre destination. Haut lieu de pèlerinage et de tourisme national, Nashik (plus d’un million d’habitants) est une ville sainte pour les hindous. On y trouve de nombreux temples, un marché très coloré et surtout un bassin d’ablutions –Ramkund- dans lequel on vient se purifier. Cela consiste pour les hommes à se plonger entièrement dans l’eau, et pour les femmes à s’asseoir sur les marches en s’aspergeant d’eau « purifiante ». Gabriel en a fait l’expérience, il est maintenant tout ‘propre’ (ou pas !). En effet, le bassin sert aussi de lavoir, d’abreuvoir, de poubelle, etc. Le soir, c’est un véritable lieu de repos et de méditation. L’agitation de la journée a complètement disparu pour laisser place à de la douce musique, aux prières et aux invocations. Etrange mais tellement agréable.

Le lendemain, nous sommes allés en bus local aux grottes de Pandav Leni, à 8 km de Nashik. Ces 24 grottes bouddhiques ont été creusées à même la ‘montagne’ entre le 1er siècle avant JC et le 2ème siècle après JC. Au fond d’une d’entre-elles, un vieillard vêtu d’orange était assis dans le noir, éclairé d’une simple bougie, en train de jouer de la flûte. Il m’a proposé d’avancer à l’intérieur de la pièce de laquelle il gardait l’entrée, m’a tendu une lampe torche et m’a laissé découvrir les statues de Bouddha qui ornaient les murs. En sortant, il m’a offert une poignée de sucres à sucer. J’étais ailleurs ; c’était… magique.

Ce que je retiendrai de cette excursion, c’est le sourire des gens qu’on a croisés. Nous n’avions jamais entendu autant de « welcome to India », jamais vu autant de personnes prêtes à nous aider, jamais connu un tel état d’esprit chez les gens, si sereins et généreux. Rien qu’en un week-end, nous commençons à découvrir les différents visages de l’Inde.

ps : Grâce à Fatheme, nous avons maintenant un frigo et un réchaud ! Attendons toujours le plombier, l’emploi du temps des cours qui nous manquent et un vendeur de scooter.