dimanche 25 octobre 2009

D I W A L I !

Diwali est le Noël des Hindous, dans le sens où c’est la fête hindoue la plus célébrée dans tout le pays, même par les non-Hindous. Pour cette fête des lumières (‘diwali’ venant d’une expression sanskrit signifiant ‘rang de lumières’), les Indiens accrochent des lampions de toutes les couleurs (qui font penser à des lampions chinois) et font brûler des bougies à leurs fenêtres. Beaucoup de bâtiments sont illuminés pour l’occasion. Il s’agit d’abord d’honorer Lakshmi, la déesse de la richesse, puis de célébrer la nouvelle année (ce qui explique les nombreux ‘Happy New Year’ qui nous ont été adressés les 19 et 20 octobre).

Qui dit fête hindoue dit jour férié, donc voyage ! On aurait dû avoir de vraies vacances, mais elles ont été supprimées à cause des vacances swine flu que nous avons déjà eues. Tant pis, nous partons quand-même… pour le Gujarat. Mais qu’est-ce donc ? C’est un Etat de l’Ouest de l’Inde, juste au nord-ouest de l’Inde, un Etat sec, plutôt rural (sans compter la capitale Ahmedabad), avec une forte influence musulmane et de nombreux vestiges indo-musulmans.

Tout a commencé jeudi 15 au soir, quand nous avons appris qu’il ne restait plus de places en sleeper class (couchettes) dans le train Pune-Ahmedabad. On nous avait pourtant prévenus que pour Diwali, il était impératif de réserver les trains si on voulait pouvoir avoir une place correcte. Pris dans les assignments, aucun de nous n’a pris le temps de le faire. Nous avons donc dû nous accommoder de la ‘general class’ (3ème classe des trains indiens), un grand moment. Foule, nuit entassées à trois sur un porte-bagage, mal aux fesses, au dos, à la hanche, froid glacial, le tout sauvé par la chaleur humaine qui régnait dans le minuscule wagon. D’abord étonnés (« Mais qu’est-ce que des blancs peuvent-ils bien faire parmi nous ? Ils ont dû se tromper de wagon »), les autres voyageurs se sont montrés plein de curiosité et de générosité - ils nous ont même trouvé des places assises dans l’espace bagages (c’est déjà ça). Nous sommes arrivés à Ahmedabad au petit matin. Visite d’un temple hindou puis d’un musée de textiles de l’Inde entière. Ensuite, nous avons pris un bus pour Palitana, 6h de route pour récupérer d’une nuit blanche et de beaucoup de nuits précédemment écourtées pour finir des essays.


Palitana est un village auprès duquel se trouve une colline couverte de 863 temples jaïns. Féérique. L’ascension de 2h doit se faire très tôt dans la matinée à cause de la chaleur qui se fait vite sentir.


Dimanche, retour à Ahmedabad pour finir la visite de la ville. Mosquées, mausolées, vieilles rues. Une charmante ville mêlant quartiers historiques et architecture contemporaine.

Vaches dans tous leurs états, omniprésentes dans le Guajrat


Dans l’après-midi, départ pour Champaner, un site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Après une arrivée en bus hasardeuse, nous avons passé la nuit dans une guest house du petit village. Le lendemain, le petit déjeuner (traditionnel) nous a été gentiment offert. Puis nous voilà partis pour l’exploration du site qui s’est avérée beaucoup plus compliquée que prévu. En effet, nous n’avions pratiquement aucune info sur le site (le routard ayant décrété que le Gujarat n’était pas une région touristique) et surtout aucun plan alors que les vestiges se trouvaient éparpillés à quelques km de distance les uns des autres. Après quelques trajets accrochés à des rickshaws haut sur ‘pattes’, la traversée d’une prairie desséchée sous un soleil de plomb et autres avancées en terres inconnues, nous avions fait le tour des principaux monuments (superbes mosquées et mausolées type indo-musulman).

L’après-midi, la moitié du groupe est repartie vers Pune tandis que Solène et moi restions sur place pour monter au sommet de la colline qui surplombait la région. ‘Ji Mataji’ est une montagne sacrée pour les Hindous. Elle a été créée par Hanuman lorsque celui-ci, suite à la demande d’une vache sacrée qui était tombée dans un ravin et en était sorti en flottant à la surface du lait qu’elle donnait, a rapporté une petite partie des Himalaya pour combler la vallée avant présente ici. Mais il avait mal calculé son coup, le rocher était trop gros, c’est pourquoi maintenant, à la place de la vallée trop profonde, il y a cette imposante colline. Nous avons pris le ‘téléphérique le plus moderne d’Inde’ pour y monter. C’est un endroit extrêmement touristique pour les Indiens hindous et la ferveur y est grande. Mais la foule faisait plus ressembler le temple surplombant toute la région à une attraction de Disneyland qu’à un lieu de méditation. Ça vaut le coup d’œil !

La soirée a été consacrée à célébrer la nouvelle année avec la famille de notre guest house comme il se doit, c’est-à-dire, en allumant pétards et autres explosifs ! Cela faisait déjà quelques jours qu’on en entendait exploser un peu partout, et aujourd’hui (25 octobre 2009), ça continue encore !

Mardi, dernier jour. Programme : Vadodara (=Baroda, il fallait comprendre !). Une ville sans grand intérêt dont la visite, surtout sans guide, a été plutôt difficile. Retour à Pune dans la nuit, pour changer, en general class !


dimanche 18 octobre 2009

Les activités à GW

Dans les universités américaines, les étudiants ont la chance de bénéficier de services que les universités françaises et en particulier Sciences Po n’ont pas. Il faut souligner en particulier la qualité des infrastructures sportives, qui se révèlent nécessaires pour perdre les kilos gagnés… ce qui peut expliquer en partie le fort intérêt des étudiants américains pour le sport.

A GW (à Washington District of Columbia, c'est comme un des états américains mais avec un statut particulier, car DC est le seul état à ne pas avoir de représentants à la chambre des représentants), il y a des courts de tennis sur le campus de Mount Vernon (un peu excentré), on peut emprunter des vélos, et surtout il y a un gymnase très bien équipé : piscine, courts de squash et de raquetball, terrains de basketball (star du système, avec le baseball et le football (américain)). J’ai pu reprendre doucement le squash et la natation. J’ai aussi assisté à la rentrée sportive, la « Colonials invasion », la colonials étant le nom générique des équipes sportives de GW. Ce fut un show à l’américaine, avec la musique, la fumée, un jeu de lumière excellent, des étudiants charismatiques, un orchestre, des mascottes, et des cheerleaders (pom pom girls) bien sûr! Je vous joins quelques photos, dont une inédite avec les cheerleaders, que nous avons interceptés à la fin du show. A remarquer dans ce show, la taille moyenne incroyable de l’équipe de basket (2m mini, 2,12m maxi) et notre directeur qui a joué de la batterie (ça change de Richard Descoing).



J’ai aussi rejoint l’aumônerie, le Newman Center, qui organise une messe suivi d’un repas gratuit tout les mardis soirs, des messes tout les jours, le dimanche, et divers groupes (formations théologique, Knights of Colombus,…). Je suis allé faire une retraite avec eux dans le Maryland (cf photos), ce fut un moment important pour moi, occasion de me poser un peu et de prier, de « revenir aux sources ». J’ai pu faire la connaissance de freshmen (1e années) très sympas et du prêtre sympatique. Cependant j’ai été un peu surpris de certaines règles, ainsi à l’élévation, tout le monde se met à genoux ou encore le premier jour je n’ai pas pu communier avec le jeûne eucharistique car on avait mangé de la pizza auparavant, donné par le prêtre. Bref, ils sont peut être plus à cheval sur les règles. Néanmoins cette aumônerie a l’air vraiment sympa et je compte bien y passer de bons
moments.


Je suis également désormais membre de Circle K. C’est une association qui fait du « community service », c'est-à-dire qu’elle fait des actions caritatives. Ainsi je vais aller faire Halloween avec des enfants, et mercredi dernier je suis allé servir des repas pour des personnes défavorisées. J’ai d’ailleurs été surpris du fait de ne voir que des personnes de couleur à ce repas, à l’exception de deux blancs, alors que l’équipe qui servait était quasi exclusivement blanche. Il faut savoir que Washington est réputé pour la pauvreté de ses quartiers de couleurs à l’est, cependant ça fait quand même un choc lorsqu’on y est confronté pour « de vrai ». C’est l’autre face de l’Amérique !

Enfin, j’ai rejoint l’association « Social Enterprise Forum », qui veut promouvoir les entrepreneurs sociaux à GW, c'est-à-dire le secteur du développement durable, qui regroupe l’écologie, l’économie et le social. Par exemple il y a eu une conférence d’un entrepreneur qui a monté son cabinet de conseil en énergie solaire. Cette association a pour objectif d’organiser des conférences à GW pour faire connaitre ce nouveau secteur en expansion.

Pittsburgh et les « environmentalists »

Bonjour à tous,
Je suis encore vivant lol ! Je n’ai pas donné de nouvelles depuis longtemps, je vais donc essayer de faire un récapitulatif de ce que j’ai pu vivre depuis un mois. Entre les voyages (Boston, Pittsburgh, Richmond) les activités sportives (squash, natation, spéléologie, surf), les soirées, et aussi le travail (les mid-term !), mon temps a été bien rempli.
Je vais relater tout ça dans une petite série d’articles.


Le jeudi 24 septembre, à la veille du G20, je suis parti à Pittsburgh avec un groupe d’internationaux (français, espagnol, brésiliens). Après avoir décidé la veille d’y aller, nous sommes partis avec le Sierra Club, qui est un lobby environnemental basé à San Francisco. Ils ont organisé des bus au départ de différentes villes pour aider à l’organisation d’un meeting/concert. Nous avons pris le bus (gratuit) avec eux, et ils nous ont donné un petit-déjeuner à l’aller et un diner au retour. Sur place, en tant que volontaires, nous avons aidé dans maintes petites tâches (sécher les chaises ou accueillir les spectateurs).

Le soir a eu lieu le grand concert en plein air de différents groupes, entrecoupé de speechs de nombreuses personnalités pour promouvoir les « clean energy jobs now », comme Al Gore ou le gouverneur de Virginie par exemple. Ce concert était la fin d’une tournée aux USA, avec une vingtaine de concerts, ce qui montre le changement de mentalité en cours des Américains en matière d’écologie. La ville de Pittsburgh est d’ailleurs emblématique de ce virage, ayant été une ville réputée pour ses industries qui s’est désormais reconvertie à des emplois verts. Il faut remarquer qu’au niveau macroéconomique, le plan de relance d’Obama comprenait un volet écologique. Sur le plan local, mon université cherche à être verte avec l’aide de GW Grenn (tout comme Sciences Po et Ecocampus), en mettant en place des poubelles pour le tri sélectif dans chaque chambre et dans les salles de cours.