mercredi 2 juin 2010

GUATEMALA

Guatemala, here we come !
Le Guatemala ou le pays de l’aguacate, du guacamole, des éruptions volcaniques, des glissements de terrain, des lacs merveilleux, des cités Mayas perdues au milieu de la forêt équatoriale, des poissons multicolores de la mer des Caraïbes, des vagues géantes de quatre mètres du Pacifique… bref, un pays où il fait bon vivre (ou mourir) ! Mais rassurez-vous, nous sommes toujours vivants et…. bilingues ! Enfin presque J ; mais avec 4h de cours par jour, ça ne saurait tarder.
Nos matinées sont donc occupées par ces cours particuliers d’espagnol, et nos après-midis par du volontariat, mais attention, pas celui que l’on avait imaginé !
En effet, l’éruption du volcan Pacaya à quelques dizaines de km d’Antigua puis des pluies torrentielles en fin de semaine dernière sur tout le pays ont plongé notre terre d’accueil en état d’urgence. Des milliers de personnes se sont retrouvées à la rue et une centaine d’autres ont trouvé la mort suite à des inondations et glissement de terrain. Un journaliste a été tué en plein travail par une pierre expulsée par le volcan. Beaucoup de villages sont partiellement détruits et la majorité des routes du pays bloquées. La capitale est couverte d’une couche de cendres qui, si elle sèche, se transformera en un réel béton. Et nous dans tout ça, nous vivons bien à l’abri à Antigua, une ville à touristes et étudiants d’espagnols, ancienne capitale du Guatemala aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Mises à part de fortes pluies, Antigua a été totalement épargnée. Ce n’est pas le cas des villages environnants. Celui dans lequel se trouve l’école des « Niños de Guatemala », où nous devions commencer le volontariat jeudi prochain, a été bien endommagé et 15 personnes y ont trouvé la mort.
Notre première semaine de volontariat ne va donc pas consister en « donner des cours » aux enfants défavorisés de Ciudad Vieja, mais en du déblayage de coulées de boue ! Nous avons commencé aujourd’hui et ça n’a pas été facile. Contempler de ses propres yeux les dégâts d’une catastrophe naturelle dans des zones déjà très touchées par la pauvreté est autre chose que de voir les images à la télévision. Mais pas le temps de s’apitoyer ; chacun une pelle à la main, et hop, au boulot ! Fin de la journée, dos et mains en compote, démoralisés par le manque total d’organisation, nous avons regagnés nos pénates… prêts à recommencer dès le lendemain.
Les écoles devraient rouvrir dans une semaine et nous pourrons donc commencer le tutorat les lundis, mardis et mercredis après-midis, puis notre propre programme de musique (guitare, chant, piano) les jeudis et vendredis après-midis. Nous avons hâte de voir ce que cela va donner ! Hasta luego !