jeudi 30 juillet 2009

Finies les vacances…
Jeudi 30 juillet 2009. A tous les chanceux qui ont encore un ou deux mois de vacances. Pour moi, les cours ont bel et bien repris depuis lundi. Voilà comment ça fonctionne.


En Inde, le Bachelor degree (licence) se fait dans des « colleges » en trois ans et le Master à l’université en deux ans. Etant à University of Pune, nous suivons donc des cours de master, première et/ou deuxième année. Pour valider notre année à SciencesPo., nous devons obtenir 16 crédits par semestre ce qui équivaut à prendre 4 cours par semestre, chacun représentant 2x2 heures par semaine. J’ai choisi de prendre des cours dans deux départements pour ce semestre : « Sociology » et « Women Studies ». Cela donne :
- Rural development (M2 Sociology)
- Urban Studies (M2 Sociology)
- Feminisms: global and local (M1 Women Studies)
- un cours de M1 de socio (mais je ne sais pas encore lequel)


Les cours de M1 débutent la semaine prochaine mais les cours de M2 ont déjà commencé. J’ai donc déjà suivi quatre cours et même commencé un peu mon « field work » cet après-midi ! En effet, pour chaque cours de M2 que j’ai choisi, une bonne partie de la notation porte sur un stage que l’on va effectuer au cours du semestre. Grâce à la prof d’Urban Studies, j’ai obtenu un rendez-vous avec la responsable des programmes de développement urbain (contre la pauvreté) à Pune. J’ai donc pu suivre pendant quelques heures la gestion d’un projet ; il s’agit de mener une enquête sur l’impact de la récession sur les populations pauvres. Ça avait vraiment l’air intéressant mais toutes les discussions étaient en Marathi… Je vais voir ce que ça donne la semaine prochaine.


Autre facette de l’université, les rencontres. Elles ne manquent pas, mais rares pour l’instant sont celles qui créent de vraies relations. Il y a d’abord les « gens des Mines », cinq étudiants des Mines de Saint-Etienne en échange à Pune pour un semestre. Avec nous sept de SciencesPo., ça fait déjà une bonne brochette de Français ! Il a aussi tous les autres étrangers que l’on peut croiser. Dans ce cas, le contact est presqu’immédiat : « oh, where do you come from ? ». C’est comme ça qu’on s’est retrouvés à 18 dans un resto avec des Lituaniens si bons buveurs et des serveurs tellement gentils que les bouteilles de bière Kingfisher arrivaient sur la table comme par miracle (sans parler de l’addition qui grimpait au moins aussi étonnamment). C’est comme ça aussi qu’on s’est retrouvées chez nous avec des sacs de courses offerts par un Coréen qui soit avait pitié du vide de notre appart, soit avait un faible pour Héloïse. Et gardons le meilleur pour la fin, nous avons maintenant une coloc iranienne ! Nous sommes donc quatre dans l’appart : Héloïse, Solène et Fatemeh.


University Canteen

Sociology Department

samedi 25 juillet 2009

Monson mania !
La mousson a tardé à venir cette année à Pune. Ce retard était au centre de bien des conversations et faisait régulièrement objet d’articles dans les journaux. Bien que l’arrivée de la mousson soit pour nous synonyme de galères (temps gris, pluie, boue, humidité qui s’infiltre partout, fuites, etc.), les Indiens l’attendent chaque année avec impatience. La mousson, c’est la vie. C’est elle qui va permettre à la végétation de se régénérer, c’est elle qui va constituer les stocks d’eau pour l’année à venir ; d’où ces panneaux « Monson mania » ou bien « Let it rain » disséminés un peu partout dans la ville. Heureusement, la mousson a fini par pointer le bout de son nez : tout le monde est content, les médias rassurent la population, et nous dans tout ça, eh bien on sort les capes de pluie !
Première visite de Pune
Samedi 25 juillet 2009. Aujourd'hui, c'était journée tourisme dans Pune ! Vus : Shanivar Wada, le vieux Pune (de belles mais vielles maisons, d’étroites ruelles, des temples hindous), l'ashram du gourou Osho et Koraegan Park (le quartier des expat). Je suis épuisée par cette journée, mais ça fait du bien de faire autre chose que des démarches et de voir que Pune est aussi une jolie ville :)

Shanivar Wada est la principale "attraction" de Pune. C’est un palais datant de 1732 mais ravagé en 1828 par un incendie. Il n’en reste donc que des ruines constituées des remparts et des fondations du palais. Rien d'exceptionnel mais l’intérieur constitue un joli jardin. Précision: entrée à 5rs pour les Indiens et à 100rs pour les étrangers!


Le temple hindou dans lequel nous sommes entrés, une fois nos chaussures retirées, est dédié à Ganesh, le dieu à tête d'éléphant. Comparé au reste de la ville, c'est un endroit extrêmement calme et propre. J’ignore si c'est comme ça dans toute l'Inde, mais Ganesh est OMNIPRESENT dans Pune. Je n'ai vu des représentations de seulement deux autres divinités, mais Ganesh, lui, on le voit partout.

Les heures de visites étant terminées, nous n'avons pas pu entrer dans l'ashram (Osho Meditation Resort) mais rien que les environs sont impressionnants. Tous ceux qui y « méditent » portent la même tunique bordeaux. La plupart sont européens. L’aspect sectaire de l’endroit est plutôt dérangeant. Osho (mort en 1990) était un gourou indien aussi célèbre que controversé. Sa philosophie comprenait entre-autres l’Eveil par le sexe, d’où son surnom : « gourou du sexe ». L’inscription dans l’ashram comprend d’ailleurs un test VIH…

Voilà pour les visites de la journée !



Shaniwar Wada



Old Pune

Des démarches, des démarches, toujours des démarches

Etape n°1 (bien que ce ne soit pas la première) : Obtenir le contrat de location -> FAIT !
Jeudi 23 juillet 2009. Délivrance, nous signons enfin le contrat de location de notre appartement en bonne et due forme ! Ce précieux document était la clé manquante de toutes nos futures démarches.
Etape n°2 : Demander le « Residential Permit » -> FAIT !
Vendredi 24 juillet 2009. Contrat de location et « Firm admission lettre » en main (sans parler de toutes les autres photocopies), nous voilà parties au FRO (Foreign Registration Office) pour demander notre « Residential Permit ». Grâce à l’aide de notre propriétaire et de son chauffeur qui nous ont gentiment accompagnées, ainsi que de Magali et Juliette qui avaient un jour d’avance, nous devrions l’obtenir le 11 août.
Etape n°3 : Obtenir internet à l’appartement -> FAIT !
Vendredi 24 juillet 2009. Une clé 3G pour trois, connexion illimitée mais partage du temps « à l’amiable ».
Etape n°4 : Avoir un numéro de portable indien -> EN COURS…
Mon portable n’acceptant pas les cartes SIM indiennes, je dois en acheter un autre. Il faut donc attendre un peu pour le numéro indien.

Inscriptions à l'université

mercredi 22 juillet 2009

Search, hope and find!

Mardi 21 juillet 2009. Quelques jours ont passé depuis le dernier message et bien des choses ont changé.

Première bonne nouvelle : les bagages ont fini par arriver, au rythme indien bien-sûr. Attendues d’abord pour le samedi, elles sont arrivées le dimanche dans la soirée alors qu’on nous avait prévenus qu’elles arriveraient vers 10h du matin… Il aura été compliqué ce trajet Paris-Pune !

Deuxième bonne nouvelle : nous avons trouvé un appart ! Après deux jours de visites (dont beaucoup auront été inutiles puisque de toutes façons, le propriétaire refusait de louer à des étudiants, encore moins étrangers), nous avons opté pour un 2BHK dans le quartier « Model Colony » sur la « Harekrishna Mandir Road ». Par ‘2BHK’, comprendre : 2 Bedrooms, 1 Hall, 1 Kitchen. L’appartement nous plaît, les négociations commencent et ce n’est pas de tout repos. Depuis dimanche, toutes nos soirées y sont consacrées. Il faut d’abord faire bonne impression au propriétaire, de brillantes et sages étudiantes nous sommes. Ensuite, faire la liste de tout ce qui ne va pas dans l’appartement, les choses qu’on voudrait voir faites avant de payer. Nous en sommes donc à l’aspect financier… (10 000 rs = 150 euros)
- Location : 15 000 rs, pas négociée car jugée honnête
- Caution : 50 000 rs, négociée à 40 000 rs payables en 2 fois
- Commission : 30 000 rs, négociée à 25 000 rs payables en 2 fois

On était plutôt fières de nous^^ Mais la partie n’est pas gagnée pour autant tant il est difficile d’obtenir ce que l’on veut au pays de Gandhi… Mais c’est amusant de pouvoir apprécier l’organisation indienne ou plutôt l’absence d’organisation. Les exemples sont tellement nombreux ! En voici un. Nous arrivons lundi soir pour emménager et signer le contrat (que l’on avait longuement réclamé). Premier constat, les aménagements demandés n’étaient évidemment pas tous faits, mais tout au long des négociations, nous avons vu le nombre d’ouvriers se multiplier de façon quasi exponentielle. Ils arrivaient sur un coup de fil, tantôt avec quelques ampoules, ou les bras chargés de serpillères, de mètres pour prendre des mesures, etc. Bémol, parmi eux, deux enfants dont un qui n’avait pas plus de 7 ans… Deuxième constat, point de contrat puisque les avocats ne travaillent pas le soir. Hmm, n’ont-ils pas eu toute la journée pour pensez à cela ? Pas de problème, rendez-vous reprogrammé à 19h30 le lendemain. Rebelote en pire : 1h30 de retard, point de contrat (trop de pluie pour cela). Rendez-vous reprogrammé pour ce soir 19h15 (perso, je ne vois pas à quoi servent les « 15 min » puisqu’on sait tous que ce sera à ENVIRON 19h30, en encore, je suis gentille). So here we are, attendant la propriétaire et le contrat.

Ce manque d’organisation est peut-être ce qui fait que les démarches sont si longues et complexes en Inde. Nous avons eu tout le loisir d’en faire l’expérience pour les inscriptions à l’université. En photo, petit papier rose que nous avons mis deux jours à compléter, faire signer et tamponner. Nous sommes maintenant inscris et les cours devraient commencer début août. En attendant, nous avons pu découvrir le département de Sociologie, celui auquel nous sommes tous affiliés, sauf Héloïse qui est au Fergusson College. Nous avons rencontré quelques étudiantes et professeurs très sympathiques. Tout se présente bien de ce côté-ci.

On me demande souvent comment je me sens après quelques jours en Inde. Je dirais que le sentiment que j’éprouve le plus souvent ici n’est ni l’étouffement, la tristesse, ou au contraire l’euphorie, mais l’incompréhension. Quand on arrive en Inde, on ne comprend rien.
Déjà, il y a le problème de la langue. Malgré tous nos efforts pour apprendre l’alphabet, le Maharthi ou le Hindi restent pour l’instant hors de portée. Et l’anglais ? Il est très peu parlé par les chauffeurs de rickshaws -nos trajets se passant la plupart du temps en rickshaws-, un peu par les commerçants et bien par les personnes qui font ou ont fait des études. Mais cet accent bizarre, l’accent indien, lui, il est toujours là. Les « r » sont roulés, les « f » deviennent des « p » (« copy » = coffee), les « the » des « de », etc. Mais on finit toujours par s’habituer, hein ? Le seul problème est que nous aussi, avec notre accent français, devons nous faire comprendre, et pour cela il n’y a qu’une solution : prendre l’accent indien. Alors bien que j’aie dit cela en plaisantant avant mon départ, c’est avéré, je reviendrai avec l’accent indien.
L’incompréhension ne vient pas seulement de la langue. C’est la mentalité indienne qui est difficile à cerner. On attend toujours, mais on ne sait jamais vraiment pourquoi. On négocie, mais on ne comprend pas les arguments de l’autre partie. Ayant déjà attendu plus d’une heure, on doit aller faire la queue ailleurs pour avoir le taux de change d’aujourd’hui alors que la personne qui nous demande ce taux de change n’a, elle, que trois pas à faire pour l’obtenir. Pas de réseau sur mon portable ? C’est normal, il est « trop tard ». Et si je ne capte pas le matin, c’est parce qu’il est trop tôt ? Je pourrais continuer comme ça pendant des heures.

Ça c’est l’Inde, celle dont on fait l’expérience en quelques jours ; tout n'est qu'une question d'étonnement, de capacité a s'étonner.

lundi 20 juillet 2009

Chercher un logement et découvrir le campus
Samedi 18 juillet 2009. C’est grâce à Mrs Rabbi que nous avons pu trouver notre intermédiaire pour le logement, une autre Mrs Rabbi (sa belle sœur). Elle joue en quelques sortes le rôle d’une agence immobilière mais est maintenant accompagnée d’un homme qui sort d’on-ne-sait-où, ce qui augmente le prix de la commission, commission dont on a appris l’existence bien tard pendant les visites… Nous sommes trois françaises à chercher un logement. Bilan de la matinée : sur 5 apparts visités, un seul nous conviendrait mais il n’est qu’à moitié meublé. Loyer : 20 000 rs = 330 euros à diviser en 3, 4, 5 ou 6 selon le nombre de colocs étrangères trouvées. Rendez-vous reprogrammé pour le lendemain afin d’avoir un choix plus large.

Ensuite, direction le campus ! Fidèle aux descriptions, il ressemble à une immense jungle dans laquelle sont parsemés bâtiments, rickshaws et vaches. Armés de nos papiers afin de commencer à nous inscrire, notre déplacement a finalement été infructueux pour cause de jour férié. On retentera notre chance un autre jour, « on Monday » puisque c’est la presque la seule réponse obtenue, peu importe la question posée. Aucune réponse sur les logements sur le campus, nous resterons donc à l’hôtel pour le moment.

Sur trois valises perdues, une est arrivée à destination ! Les deux autres, dont la mienne, « devraient » arriver demain. Mais bon, un « it should be ok » indien nous a déjà fait perdre nos valises… Espérons, espérons…

Hindi and Maharati lesson: numbers

Premier repas a la maison (chez Juliette et Magalie)




Le campus!!!

Un "computer lab"?
Le centre international
Les filles sur le campus

INDIA, enfin ! Bombay-Pune

Vendredi 17 juillet 2009. Nous y sommes ! Avec 24h de retard, mais nous y sommes ! Premiers pas en Inde, la chaleur est étouffante dès la descente de l’avion, et non, ce n’est pas dû au fait que la passerelle dans laquelle nous marchons retient la chaleur ; c’est Bombay, son climat.

Bagages perdues, formulaires remplis, conseils récoltés et nous voilà parties à l’assaut de ce pays aux mille surprises… Première étape (en rickshaw bien entendu !) : HSBC. Deuxième étape : négocier un taxi pour se rendre à Dadar, la gare pour Pune. Déjà les sensations se bousculent : la moiteur constante, le choc des kilomètres de bidonvilles qui défilent sous nos yeux de l’aéroport à la gare, les peurs soudaines dû au trafic « à l’indienne ».

Premiere vue de Bombay: pluie, pollution et rickshaws

Ici, il serait suicidaire pour un sourd de prendre le volant। La circulation n’est qu’un concert de klaxon। Il sert à tout : à tourner, à annoncer son arrivée à un croisement, à dire à untel qu’on va le doubler, à celui-ci qu’il ferait mieux de te laisser passer s’il ne veut pas rayer sa voiture, à ceux qui se sont arrêtés devant le feu que celui-ci est vert et qu’ils peuvent maintenant avancer…

Nous voilà donc à Dadar central, billets Bombay-Pune et poche। 65 rs (1 euro) pour 4h de train। La SNCF devrait en prendre de la graine। C’est dans cette gare que j’ai vraiment ressenti la difficulté dont les gens parlent quand ils disent : « l’Inde, c’est dur… ». Une vielle dame à moitié aveugle s’est approchée de nous accompagnée d’une petite fille avec un pansement sur le visage. On décide de l’ignorer. Juliette avait été bien avertie par des personnes ayant vécu en Inde du comportement à tenir face à la mendicité. Mais la vielle femme se met à nous bénir, nous toucher le bras. C’est dur...

Dadar station, बॉम्बे

Le train, l’aventure indienne par excellence, celle dont on nous avait tant parlé. C’est comme dans les récits, mais en vrai. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre (mais ce qu’on a appris, c’est que les femmes peuvent, si elles le veulent, aller du côté des hommes). On était du côté des hommes, en compagnie d’un homme et son fils qui allait faire une compétition de natation à Pune et d’un professeur de chimie. Les 4h m’ont presque paru courtes : discussions intéressantes, échanges avec le petit garçon, paysages impressionnants (des montagnes couvertes d’une végétation luxuriante avec d’immenses chutes d’eau), et bien-sûr, les allers-retours incessants des vendeurs ambulants. Thé, café, snacks, citrons, plats indiens, boucles d’oreilles, sets de table, etc. tout y passe !

Maharashtra

Sur les conseils du professeur de chimie, nous descendons avant Pune afin de prendre un rickshaw qui nous mènera directement à l’appartement de Juliette et Magalie। Il avait déjà téléphoné à la propriétaire pour la prévenir. Je ne sais pas ce qu’on aurait fait sans tous les conseils qu’on a reçu depuis notre arrivée. En deux jours, les rencontres ont été multiples et surtout utiles ! A peine arrivées à Pune, après près de trois jours de voyage, nous voilà attablées autour d’un thé brûlant préparé par Mrs Raddi, une vieille dame adorable. Son aide nous sera très précieuse. C’est chez cette professeur de français à la retraite que nous retrouvons les autres étudiants de sciences po en échange à UoP (University of Pune). Sans nouvelles des uns et des autres depuis le départ, tout le monde est soulagé de se retrouver. Finalement, ce voyage, très compliqué de Paris à Bombay, se sera révélé d’une étrange facilité de Bombay à Pune :)

Pune
Bientôt en Inde ?... ou pas
Mercredi 15 juillet 2009. Orly, 19h45. Ça commence bien ! Après avoir enregistré les bagages, retrouvé Juliette et passé les douanes, un problème technique sur les réacteurs nous retient en salle d’embarquement depuis plus de deux heures. Nous décollons avec 2h20 de retard. Il nous reste 40 minutes pour une connexion qui en nécessite 105… Nous tentons quand même le coup, mais l’avion décollera sans nous. Points positifs : nuit à l’hôtel plutôt que dans un avion + visite surprise de la capitale britannique !


Jeudi 16 juillet 2009. La course reprend et les ennuis avec. Aucune trace de nos billets « re-booked » la veille pour le vol de 20h50. C’est reparti ! Pour British Airways c’est de la faute de Kingfisher Airlines, et pour Kingfisher, de la faute de British Airways. Attrapons notre vol malgré tout, mais nos bagages n’ont pas eu la même chance. Finalement, l’aventure commence plus tôt que prévu !