mardi 29 septembre 2009

Voyages, voyages !

Mercredi 30 septembre 2009. Retour au calme après 2 semaines de ‘course’ (voulue) entre devoirs étudiants et devoirs touristiques. Récapitulatif de ces dernières semaines.

Aurangabad-Ellora

Le week-end du 19-21 septembre, nous sommes partis vers le Nord du Maharashtra, à Aurangabad. 6 heures de bus et nous voilà à destination. Nous logions dans une auberge de jeunesse… indienne. Mais ce n’était pas pire que certains hôtels!^^

Le dimanche a été consacré à la visite d’Ellora. C’est un ensemble de 34 grottes bouddhiques, hindoues et jaïnes creusées à même la montagne ! Elles datent d’entre le Ve et le XIe siècles. C’est vraiment impressionnant d’imaginer que de tels temples ou monastères ont été taillé dans un seul et même bloc de pierre, de haut en bas. C’est aussi très fatiguant de faire cette visite (beaucoup de marche) sous un soleil de plomb, limite harcelés par des vendeurs de pierres précieuses (si si, de vrais lapis-lazulis, de vrais saphirs, de vraies émeraudes… oui, mon œil… No, thank you, I am not interested….Please don’t talk to me again!). Heureusement, on trouvé un petit point d’eau qui avait l’air bien propre, et faute d’avoir pensé à prendre une bouteille d’eau pour nous rafraîchir, nous avons décidé d’y faire un petit plongeon - et ce, malgré le beau panneau « Do not swEEm ». C’était le meilleur moment de la journée J En fin d’après-midi, nous avons visité un petit peu Aurangabad et son ‘mini Taj Mahal’. A quand la visite du vrai ?

Lundi, nous sommes allés voir le fort de Daulatabad, au sommet d’une colline qu’il a fallu, une fois de plus, escalader sous une chaleur étouffante. C’était une vraie exploration de château fort, comme on en rêve quand on est petit. Entre les singes menaçants (nous on les trouvait menaçants), les passages dans le noir complet et les ponts au-dessus de douves profondes, pas de quoi s’ennuyer. Le fort en lui-même est une succession d’inventions visant à piéger l’ennemi. Impressionnant. Retour à Pune. Couchée à 20h, exténuée.
Grotte n°16 - Ellora

Grotte bouddhique - Ellora



Bibi-Ka-Maqbara (mini Taj)
Fort de Daulatabad

Temple hindou du fort de Daulatabad


Travail, travail…

Juste pour rappeler que moi aussi, comme Simon, j’ai des cours et je dois travailler pour l’université ! Et bien plus que ce que j’avais imaginé. Etant donné qu’on a pas mal bougé ces derniers temps et que j’avais beaucoup de travaux à rendre (notamment mes reports de travail de terrain avec une ONG), les semaines ont été bien occupées par les études. Une bonne chose ? Quand les cours sont intéressants, bien-sûr, mais dès qu’ils le sont moins, ça devient plus laborieux… J’envie Simon sur ce point-là.


Goa, here we come !

Du vendredi 25 septembre à aujourd’hui (mercredi 30 septembre), une partie du groupe est partie à Goa, petit Etat de l’Ouest de l’Inde. Rien que s’y rendre fut toute une aventure…

Comme lors des dernières excursions, notre petit groupe a décidé de faire des départs différés en fonction de l’emploi du temps de chacun. Cette fois-ci, Solène et moi devions partir le vendredi soir retrouver Benoït, Mag et Ju qui étaient déjà à Goa. Suivant leurs pas, nous sommes allés dans une agence de voyages pour obtenir des tickets Pune-Goa en bus de nuit. Mer**, long week-end (car lundi férié, c’est pour ça qu’on est partis) = plus de places. Deuxième agence. Re-mer**, plus de places non plus, dans aucun bus, dans aucun train… « Vous êtes vraiment sûr ? Aucun train non plus ? - Il y a bien un train qui part de Pune pour Goa, mais il part à 17h… » Il était 15h50. « OK-merci-bye ! ». J’enfourche mon vélo. Je file à l’appart. Je retrouve Solène qui essayait de finir un paper malgré une panne de courant. Ni une, ni deux, nos sacs sont prêts. Nous prenons un rickshaw pour Central Station. Embouteillage. Les minutes passent. 16h35, nous voilà à la gare. Queues immenses au TC pour prendre les billets de dernières minutes. On en prend chacune une. Heureusement, 10 personnes devant moi on quitté la file d’attente. Je prends les billets tout en essayant d’appeler Solène à travers la foule. On finit par se retrouver. « What time does this train leave ? - 4.35 » Je regarde ma montre, il est 16h45, je regarde à nouveau l’agent qui me dit calmement « plateform n°1, run ». « Quick, quick , quick ! » ajoutent les gens à côté. Et nous courons à travers la gare, sacs sur le dos, billets en poche, enjambant mendiants et vendeurs en tout genre. OUF, nous voilà dans le train. « Goa ? Goa ? – NO, DELHI, DELHI ! ». Demi-tour en trombe. On aperçoit qu’un train pour Goa part Platform n°3. La course reprend. Nous montons les escaliers, entamons la descente, et apercevons… notre train qui part ! Le cri de désespoir de Solène ne nous a pas empêchées d’accélérer la course et d’ENFIN attraper ce train, en marche ! Quoi de plus indien ?

Nuit bruyante en Sleeper 2 due à deux équipes de criquet qui avaient décidé qu’ils étaient nos gardes du corps pour la nuit. Arrivée à Margao à 5h40 du matin puis nous retrouvons le reste du groupe à Panjim, la capitale de Goa.

Pendant ce séjour au pays merveilleux, nous avons alterné entre visites et détente sur la plage. Goa est un Etat vraiment différent du Maharashtra. C’est un métissage de cultures : l’Etat a été conquis plusieurs fois par des Hidous, des Musulmans, etc. jusqu’à ce que les Portugais débarquent en 1510 et prennent possession des terres jusqu’en 1961 ! Ces 450 ans d’influence portugaise se font largement ressentir. Panjim, avec ses maisons colorées, ressemble à une petite ville du sud de l’Europe. Les églises blanchies à la chaux sont plus courantes –plus visibles en tout cas- que les temples hindous. Les femmes portent des robes à volants, les rues des noms de saints. Goa c’est aussi une cuisine délicieuse que nous avons eu le plaisir de goûter attablés sur a plage, entre mer et cocotiers. Parce qu’en effet, Goa c’est surtout la plage, de grandes plages de sable fin bordées de palmiers et cocotiers. L’eau n’est pas transparente car les vagues trop nombreuses mais ceux qui me connaissent savent combien je les aime. Finalement, ce séjour aura été dépaysant, détendant et varié. On a même fait un footing sur la plage, à l’aurore, et visité une plantation d’épices. On prévoit déjà d’y retourner, une fois la saison touristique passée (décembre-janvier), car si nous n’avions pas été hors saison, ce voyage n’aurait sans doute pas eu autant de charme.

Ruelle colorée de Panjim


'Sunshine' sur Arambol Beach


Crépuscule - Arambol Beach


Une des nombreuses églises de Old Goa


Exploration de ruines dans Old Goa

Aperçu du christianisme à Goa


Back to hinduism (Old Goa-Phonda)

Tropical Spice Farm! (Phonda)

mercredi 16 septembre 2009

Being a woman in India

Wednesday, 16th September 2009 – 21:37
It’s being late and I have some work to do for tomorrow 8 am (response diary of Women Studies), but I would like to share something right now. Tonight, Solène had invited two of her friends from the Health Sciences department of Pune University. I have learnt a lot about the condition of women in India and I was even shocked by what I have heard. They told us about the stories of two girls from their department.

The first story is not so harsh. It is just that a girl who seems so young is in fact married. It was an arranged marriage from which she was told by her parents only two months before it occurred. She just had to accept the man, her future husband. Once married, she had to leave her family to live with her husband’s one. And now, she misses her parents a lot. You may think that she may be happy. She would tell you that no matter what she feels, she just has to cope with her condition because it is her life now.

The second story is about another married girl, arranged marriage again. But this one did not like her husband at all. She spent maximum time in the Health department to come back home as late as possible. Two or three weeks ago, she decided to escape with her closest boy friend who was also a student from the Health department. Her family and her husband’s family were really upset. Some people found the boy she escaped with and hit him badly. From then on, nobody has seen either this boy or the girl at the department. Their lives are ruined, they will never come back to this university and both families have lost their honour.

While hearing these stories, I realized how naïve I had been to think that all women going to university, especially in master, were emancipated women. I thought that such stories happened only in small villages or at least, not with educated people. Apparently, I was wrong. Now, I understand better what is meant by the poor condition of women in India. And still, these are only two ‘soft’ stories. I am sure you could ask anyone, they would tell you about a women found burned in her kitchen or seriously hurt because of an acid attack. These facts are those of their husbands, a punishment which can lead to the death of the woman. Some others would tell you about how widows, in villages, are excluded from and by the society. They are put aside in a special area where they have to stay till the end of their days. Some are 16 when they come to those places and they have to live by themselves, like pariahs, during their whole lives.

Of course some things have been legally done (like the banishment of ‘jati’) and women’s associations, NGOs, organizations are numerous in India. However, archaisms are still very present in the society and the condition of women is far from being equal to the one of men. With this short writing, I do not aim giving a complete overview of women’s issues in India, but just at sharing about those stories and my thought at this precise moment. I hope it will help you to think about the question.

mardi 15 septembre 2009

impressions de Washington

Me revoila, pour vous donner quelques nouvelles de plus!
Aujourd'hui, Elise est partie depuis 2 mois déjà, et je suis à Washington DC depuis plus de trois semaines. Le temps passe à une vitesse folle ! Washington est une ville administrative, avec le gouvernement, le congrès et la cour suprême (entre autres), mais elle n'en reste pas moins vivante et attrayante pour les étudiants, par les restaurants et la vie nocturne qu'elle propose dans les quartiers de Dupont Circle, John Adams et Georgetown. C'est sans compter les nombreux musées qui bordent le National Mall, sorte de champ de Mars qui relie le congrès au mémorial de Lincoln, en passant par le national monument (obélisque devant la maison blanche que l'on voit souvent à la TV lol). Ces musées sont intéressants et de surcroit gratuits ! Il semblerait d'ailleurs que le film "la nuit au musée" ait été tourné devant un de ces musées, bienvenue aux Etats-Unis ! J'ai récemment apprécié le fait que la ville soit plate, lors de mon dernier tour en vélo dans ces nombreux mémoriaux et parcs. Cependant, le fait que la ville ait été construite dans un marécage est moins agréable, en témoignent le sang que m'ont pris les moustiques.
Dans cette ville, j'ai la chance d'habiter un appartement d'un ancien hotel, qui est vraiment agréable, surtout lorsqu'on revient d'un hostel d'Harlem. Mes cours à la George Washington University (GW pour les intimes) s'avèrent très intéressants. J'ai commencé à apprendre l'espagnol, démarche acceptée par sciences po (ce qui est plutôt rare). Cet apprentissage requiert un grand investissement, avec un cours tous les jours (de lundi à jeudi, n'ayant pas de cours le vendredi) et une quantité effroyable de travail. Ce qui est intéressant est l'usage de l'informatique dans l'apprentissage de la langue. En effet, j'ai beaucoup de vidéos ou d'enregistrements à écouter sur le net pour ce cours, ainsi que des exercises de style QCM sur le net. Cela rend l'enseignement plus fun sans doute, mais surtout la prononciation et la compréhension ne s'en trouvent qu'améliorés.
J'ai également un cours de Public Administration qui se rapproche du master que j'envisage de faire à sciences po, le master affaires publiques (probablement en alternance). Ce cours permet d'étudier l'administration américaine essentiellement. J'ai aussi la chance d'apprendre les repères géographiques et géopolitiques des différentes régions du monde dans un autre cours entre géographie et relations internationales. Ce cours est un cours magistral avec plus de 100 élèves je pense, et des powerpoints très bien faits qui me permettent de bien suivre lol. Mon dernier cours s'intitule "World, Politics and Religion". J'avoue que je me suis fait plaisir pour ce cours, mais pour l'instant il s'avère trop théorique à mon gout (ayant passé 1h à définir la paix), mais il sera par la suite plus concret, avec des études poussées sur l'Iran et l'Inde. Le prof étant passioné, le cours n'en est que plus intéressant, et même funny parfois avec la voix si enthousiasmée du prof.
En dehors des cours, je tâche de sortir un peu. Hier soir, c'était soirée crêpes faites sans doseur mais bonne quand même! Ce soir, c'était cinéma sur le campus avec la projection de "Up", un des derniers films de Walt Disney, très bon film ! Sinon je suis allé deux fois dans un "drum circle" le dimanche soir, avec des amis de Georgetown grâce à McKenzie, une amie très sympa que j'ai rencontré à Sciences Po et qui m'a fait découvrir avec enthousiasme cette "activité". En fait, il s'agit d'un parc dans lequel des personnes se retrouvent pour jouer de la percussion (genre 30 djembés !), danser, faire du fil entre deux arbres, du cerceau, des échasses, tout cela en plein air ! Ca donne une ambiance un peu hippie et permet de faire des pique-niques du dimanche soir animés.
Il faut aussi signaler que GW a une vraie vie de campus. Ainsi, lors de l'intégration, j'ai pu bénéficier de nombreuses manifestations et manger de la free food pendant quasiment une semaine et demie lol. On a eu un concert de Sean Kingston (qui s'est terminé lorsque des gens lui ont lancé des choses...), un spectacle d'hypnotiste très étonnant, des conférences sur les nombreux services proposés par GW (police, psychologues, centre de carrières, service pour les internationaux...). Un des services est la navette gratuite que l'on peut emprunter entre 19h et 5h du matin, ce qui est vraiment utile lorsqu'il pleut par exemple! Les universités américaines proposent beaucoup plus de services que leurs soeurs francaises, et les services de GW sont efficaces, cette université le pouvant, avec $50 000 de frais de scolarité l'année (2e la plus chères des states...). Ainsi, durant cette semaine, nous avons même pu aller dans une salle de jeux en réseau et autres jeux électroniques et y avoir un free accès toute la soirée ! Bref, nous sommes gâtés !
Cependant, malgré tout ce fun, nous devons travailler... ainsi, les cours américains demandent de nombreuses lectures, les fameux "readings", qui sont généralement de l'ordre de 30-50 pages par cours, ce qui n'est pas négligeable. Ainsi les journées sont souvent consacrées à la lecture, mais c'est très instructif !
Je vous laisse sur cette note studieuse pour vous donner l'impression que je travaille beaucoup...
A très bientôt !

lundi 14 septembre 2009

New York !

Chers amis,

Il est grand temps que je donne de mes nouvelles, Elise me dépassant largement... je vais tâcher d'essayer de me rattraper lol.

Ce week end, je suis parti à New York avec deux amis francais. Ce fut un week end riche en découverte et en ... émotion. En effet, notre hostel (de jeunesse) était situé à Harlem, ce qui n'est pas forcément la meilleure idée que nous avons eu, mais n'ayant réservé que quelques jours auparavant, nous n'avions pas eu beaucoup d'autres alternatives. Nous nous sommes donc retrouvé la première nuit à chercher notre hotel en marchant dans les rues de Harlem en pleine nuit... mal nous en a pris. Après une rencontre fort malencontreuse, nous avons été forcés de prendre un taxi, mais ne vous inquiétez pas, le reste s'est très bien passé, et ca n'a pas été grave, nous avons juste été surpris par la dangerosité avéré de Harlem. Les Etats-Unis ont donc bel et bien des villes découpés en ghetto : cf le guide du routard de NYC : "Faites attention à Chinatown pour ses gangs, et à Little Italy pour sa mafia." Ca fait toujours plaisir... Mais bon, ils en rajoutent un peu, ca ne s'applique qu'à la nuit !

Bref, mis à part ces éléments de la dark side de l'Amérique, nous avons apprécié les charmes de NYC. Cette ville regorge de vie, et en est même stressante... encore plus qu'à Paris. Par exemple, j'ai trouvé que les gens marchent encore plus vite qu'à Paris. En tout cas, je préfère vivre à Washington DC, une ville plus tranquille, où la plupart des gens sont sympas et où les musées sont abondants et ... free ! A NYC, j'ai visité le MOMA (musée d'art moderne) qui est vraiment extraordinaire, avec par exemple les demoiselles d'Avignon de Picasso ou l'origine du monde de Miro. Nous avons également visité une partie du MET (metropolitan museum), qui est l'équivalent du Louvre, mais en plus grand je pense. Par exemple un temple égyptien a été reconstruit à l'intérieur (petite pensée pour Marie-José et Bernard...).

Côté extérieur, nous avons fait un tour en vélo dans Central Park, ce qui est un bon moyen de visiter ce grand poumon de NYC. D'ailleurs, j'ai acheté un vélo à Washington que j'apprécie tout particulièrement :) Nous avons également été faire un tour en bateau du côté de la statue de la liberté qui est aussi grande qu'on le dit, et d'Ellis Island, l'île où étaient accueillis les immigrants. Dans la ville, nous avons pu admirer l'animation de Times Square avec ses grands magasins, comme Toys r us où il y a une roue entre les magasins à plusieurs étages, et le magasin M&Ms qui fait penser à un disneyland M&Ms ! Nous nous sommes rendus au sommet de l'Empire State building, pour admirer cette ville aux milles gratte-ciels, et sur le pont de Brooklyn. C'est sans compter la ballade que nous avons fait dans Tribeda (quartier chic) au coucher de soleil avec vue sur le Queen si je ne me trompe pas, Soho et Little Italy, où nous avons eu la joie de voir un marché/fête haut en couleurs italiennes. On a même pu faire l'attraction où on frappe avec un maillet pour faire sonner une cloche tout en haut d'un piquet. Malheureusement je n'ai pas réussi... je dois continuer la muscu dans la salle qui se situe en dessous de mon appartement lol!

Le moment fort de ces trois jours new-yorkais fut sans conteste la 'visite' de Ground Zero le 11 septembre 2009, 8 ans après avoir vu ce drame dans la salle à manger des Jacob (que je salue bien bas, ainsi que Mamie). Le trou est vraiment impressionant, et il reste encore des débris... Un mémorial a été fait dans un des batiments avoisinants, et nous avons pu le visiter. Très interactif avec des films et des sons, il s'est révélé assez simple et l'arrêt que j'ai effectué en face du mur portant le nom des innombrables victimes a été assez émouvant. Je me suis assis sur un banc où il y avait des boites de mouchoirs quand un homme, probablement le père d'une des victimes, s'est mis à pleurer. La visite de ce musée m'a donné les larmes aux yeux. A quelques blocs de ce lieu riche en souvenir douloureux pour l'Amérique se trouve Wall Street devant lequel j'ai pu passer pour admirer le dollar perdre de la valeur... En décembre, j'irai peut être visiter une bourse en Inde qui sera en train de prendre de la valeur. Redistribution des cartes de la puissance (Emmanuel Todd)? Prochaine observation à faire probablement ...

Bref, NYC est réputé pour être une ville qui ne dort jamais, mais cela dépend des quartiers... mais en tout cas, c'est une ville qui mérite sans conteste d'être visité. Je n'irai peut être pas jusqu'à y vivre, mais visiter la big apple est une expérience à faire !

A venir : quelques informations sur Washington DC... et des photos !
(indice: je vous souhaite à tous d'apprécier la cuisine française tant qu'il en est encore temps lol...)

dimanche 13 septembre 2009

Welcome to Pioune !

[Mercredi 9 septembre 2009]. Petit clin d’œil à Cécile qui, comme beaucoup d’autres personnes, a rebaptisé notre ville adoptive ‘Pioune’. En fin de semaine dernière, quelques ‘Delhites’ (étudiants de sciences po en échange à Delhi) sont venus nous rendre visite à Pune après un séjour à Mumbai pour le festival de Ganesh. Cécile et Bruno sont arrivés en premiers puis ont été suivis par Anne-Sophie, Oliver et Eric qui n’ont pas pu résister à l’appel de la « capitale culturelle du Maharashtra » (hum, hum… appellation qui mériterait peut-être une petite reformulation). Ils sont arrivés à point pour la fin des festivités de Ganesh Chaturthi.

Mercredi 2 septembre au soir, des feux d’artifices ambulants ont commencé à égailler les rues et attiser notre curiosité. Abandonnant le film en cours, nous sommes descendus dans la rue. Guidés par la musique et les explosions de feux d’artifices, nous nous sommes retrouvés submergés par une marée humaine. Des hommes dansaient tout ce qu’ils pouvaient devant des chars transportant des statues de Ganesh et d’énormes sonos. La musique était si forte qu’il était impossible de parler. Nous qui, depuis notre arrivée en Inde, cherchions une boîte de nuit pas trop chère, histoire de voir ce que ça donne en Inde, avons été servis !

Le lendemain, dernier jour du festival, nous nous sommes joints à un cortège qui défilait jusqu’à la rivière. Nous étions couverts de poudre rouge de la tête aux pieds ! Imaginez le résultat quand des trombes d’eau vous tombent sur la tête (la mousson choisit vraiment bien son jour pour refaire une apparition) ! Nous avons dansé avec ce groupe d’homme pendant deux heures avant d’atteindre la rivière. De nombreux autres groupes étaient déjà là avec leurs Ganesh et d’autres arrivaient en un flot continu. L’excitation du défilé s’est alors évanouie pour laisser place aux rituels religieux. Bruno a été réquisitionné pour ‘bénir’ le Ganesh du char que nous précédions. Il s’agissait de faire tourner une assiette en flammes devant Lord Ganesh pendant toute la durée d’un chant sacré. Ensuite, la statue a été transportée jusqu’à la rivière. Un homme a avancé dans le courant, tenant Lord Ganesh à bout de bras, puis l’a immergé trois fois avant de le laisser partir dans les ondes… Les « Ganpati baba !… - Mauria !!! » proclamés depuis le début du défilé se sont alors dissipés. Avant que chacun ne rentre chez soi, nous avons partagé un snack indien dont j’ai oublié le nom (pourtant ce n’est pas faut d’essayer de le retenir !). Il s’agit d’une boulette à la pomme de terre frite que l’on place dans un morceau de pain. Fort bon ma foi^^

Enfin, trempés, fatigués, rouges de la tête aux pieds mais ravis, nous sommes avons regagné notre maison, privée d’électricité. Douche dans le noir, rapide lavage de nos vêtements rosés qui garderont à jamais la trace de ce Ganpati Chaturthi (tout comme les cheveux autrefois blonds de Solène !). A propos de l’électricité, nous venons d’apprendre que la coupure hebdomadaire est tout à fait normale. Dans notre quartier, elle a lieu tous les jeudis pendant une à deux heures. Dire qu’il nous a fallu deux mois pou découvrir qu’à chaque fois que nous avions une coupure d’électricité, c’était le jeudi… Sauf le jour où nous avons eu un réel problème d’électricité. Il a fallu appeler un électricien, et là encore, c’est toute une histoire.

Le vendredi, nous avons fait découvrir les charmes de notre jolie ville aux Delhites. Ce fut vite fait. Le soir, nous sommes allés à ‘ABC Farm’, un complexe de restaurants occidentaux, dont un suisse dans lequel nous sommes allés. Ils y font des fondues au fromage, des pâtes, des raclettes (végétariennes attention), ainsi que d’autres ‘spécialités’ européennes arrangées à la sauce indienne. Bien qu’un peu cher, c’était un délice !

Samedi 5 septembre, nous avons enfin décidé d’aller voir le fort dont tout le monde parle : Sinhagad. Situé en haut d’une colline à 45 minutes en bus de Pune, il a été construit au XVIIe siècle par la star locale ayant largement participé à la construction de l’identité marathe, j’ai nommé Shivaji ! A peine arrivés au pied de la colline-montagne, la pluie se met à tomber, et pas qu’un peu ! Nous avons commencé l’ascension de 2h – pause chai – arrivée au sommet, aussi trempés qu’il y a deux jours, avec le froid des sommets en prime ! Les épis de maïs chauds grillés sur la braise assaisonnés de masala (=mélange d’épices) et de citron vert étaient plus que bienvenus. Mais cela n’a pas suffit à nous réchauffer. La visite du fort a donc été écourtée, surtout qu’un épais brouillard nous empêchait de voir à plus de 10 mètres devant nous… Départ des Delhites dans la nuit, avec, je l’espère, des souvenirs plein la tête.