lundi 20 juillet 2009

INDIA, enfin ! Bombay-Pune

Vendredi 17 juillet 2009. Nous y sommes ! Avec 24h de retard, mais nous y sommes ! Premiers pas en Inde, la chaleur est étouffante dès la descente de l’avion, et non, ce n’est pas dû au fait que la passerelle dans laquelle nous marchons retient la chaleur ; c’est Bombay, son climat.

Bagages perdues, formulaires remplis, conseils récoltés et nous voilà parties à l’assaut de ce pays aux mille surprises… Première étape (en rickshaw bien entendu !) : HSBC. Deuxième étape : négocier un taxi pour se rendre à Dadar, la gare pour Pune. Déjà les sensations se bousculent : la moiteur constante, le choc des kilomètres de bidonvilles qui défilent sous nos yeux de l’aéroport à la gare, les peurs soudaines dû au trafic « à l’indienne ».

Premiere vue de Bombay: pluie, pollution et rickshaws

Ici, il serait suicidaire pour un sourd de prendre le volant। La circulation n’est qu’un concert de klaxon। Il sert à tout : à tourner, à annoncer son arrivée à un croisement, à dire à untel qu’on va le doubler, à celui-ci qu’il ferait mieux de te laisser passer s’il ne veut pas rayer sa voiture, à ceux qui se sont arrêtés devant le feu que celui-ci est vert et qu’ils peuvent maintenant avancer…

Nous voilà donc à Dadar central, billets Bombay-Pune et poche। 65 rs (1 euro) pour 4h de train। La SNCF devrait en prendre de la graine। C’est dans cette gare que j’ai vraiment ressenti la difficulté dont les gens parlent quand ils disent : « l’Inde, c’est dur… ». Une vielle dame à moitié aveugle s’est approchée de nous accompagnée d’une petite fille avec un pansement sur le visage. On décide de l’ignorer. Juliette avait été bien avertie par des personnes ayant vécu en Inde du comportement à tenir face à la mendicité. Mais la vielle femme se met à nous bénir, nous toucher le bras. C’est dur...

Dadar station, बॉम्बे

Le train, l’aventure indienne par excellence, celle dont on nous avait tant parlé. C’est comme dans les récits, mais en vrai. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre (mais ce qu’on a appris, c’est que les femmes peuvent, si elles le veulent, aller du côté des hommes). On était du côté des hommes, en compagnie d’un homme et son fils qui allait faire une compétition de natation à Pune et d’un professeur de chimie. Les 4h m’ont presque paru courtes : discussions intéressantes, échanges avec le petit garçon, paysages impressionnants (des montagnes couvertes d’une végétation luxuriante avec d’immenses chutes d’eau), et bien-sûr, les allers-retours incessants des vendeurs ambulants. Thé, café, snacks, citrons, plats indiens, boucles d’oreilles, sets de table, etc. tout y passe !

Maharashtra

Sur les conseils du professeur de chimie, nous descendons avant Pune afin de prendre un rickshaw qui nous mènera directement à l’appartement de Juliette et Magalie। Il avait déjà téléphoné à la propriétaire pour la prévenir. Je ne sais pas ce qu’on aurait fait sans tous les conseils qu’on a reçu depuis notre arrivée. En deux jours, les rencontres ont été multiples et surtout utiles ! A peine arrivées à Pune, après près de trois jours de voyage, nous voilà attablées autour d’un thé brûlant préparé par Mrs Raddi, une vieille dame adorable. Son aide nous sera très précieuse. C’est chez cette professeur de français à la retraite que nous retrouvons les autres étudiants de sciences po en échange à UoP (University of Pune). Sans nouvelles des uns et des autres depuis le départ, tout le monde est soulagé de se retrouver. Finalement, ce voyage, très compliqué de Paris à Bombay, se sera révélé d’une étrange facilité de Bombay à Pune :)

Pune

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