mercredi 2 juin 2010

GUATEMALA

Guatemala, here we come !
Le Guatemala ou le pays de l’aguacate, du guacamole, des éruptions volcaniques, des glissements de terrain, des lacs merveilleux, des cités Mayas perdues au milieu de la forêt équatoriale, des poissons multicolores de la mer des Caraïbes, des vagues géantes de quatre mètres du Pacifique… bref, un pays où il fait bon vivre (ou mourir) ! Mais rassurez-vous, nous sommes toujours vivants et…. bilingues ! Enfin presque J ; mais avec 4h de cours par jour, ça ne saurait tarder.
Nos matinées sont donc occupées par ces cours particuliers d’espagnol, et nos après-midis par du volontariat, mais attention, pas celui que l’on avait imaginé !
En effet, l’éruption du volcan Pacaya à quelques dizaines de km d’Antigua puis des pluies torrentielles en fin de semaine dernière sur tout le pays ont plongé notre terre d’accueil en état d’urgence. Des milliers de personnes se sont retrouvées à la rue et une centaine d’autres ont trouvé la mort suite à des inondations et glissement de terrain. Un journaliste a été tué en plein travail par une pierre expulsée par le volcan. Beaucoup de villages sont partiellement détruits et la majorité des routes du pays bloquées. La capitale est couverte d’une couche de cendres qui, si elle sèche, se transformera en un réel béton. Et nous dans tout ça, nous vivons bien à l’abri à Antigua, une ville à touristes et étudiants d’espagnols, ancienne capitale du Guatemala aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Mises à part de fortes pluies, Antigua a été totalement épargnée. Ce n’est pas le cas des villages environnants. Celui dans lequel se trouve l’école des « Niños de Guatemala », où nous devions commencer le volontariat jeudi prochain, a été bien endommagé et 15 personnes y ont trouvé la mort.
Notre première semaine de volontariat ne va donc pas consister en « donner des cours » aux enfants défavorisés de Ciudad Vieja, mais en du déblayage de coulées de boue ! Nous avons commencé aujourd’hui et ça n’a pas été facile. Contempler de ses propres yeux les dégâts d’une catastrophe naturelle dans des zones déjà très touchées par la pauvreté est autre chose que de voir les images à la télévision. Mais pas le temps de s’apitoyer ; chacun une pelle à la main, et hop, au boulot ! Fin de la journée, dos et mains en compote, démoralisés par le manque total d’organisation, nous avons regagnés nos pénates… prêts à recommencer dès le lendemain.
Les écoles devraient rouvrir dans une semaine et nous pourrons donc commencer le tutorat les lundis, mardis et mercredis après-midis, puis notre propre programme de musique (guitare, chant, piano) les jeudis et vendredis après-midis. Nous avons hâte de voir ce que cela va donner ! Hasta luego !

mardi 16 mars 2010

En Sleeper, Holi !

Nous sommes le 1er mars 2010 et aujourd’hui est la ‘fête des couleurs’ pour les Hindous. Chacun est chargé de ‘play Holi’ avec ses amis, ce qui consiste à se jeter mutuellement le plus de couleurs possible, ainsi qu’à s’arroser à coup de bombes à eau & co. Holi c’est la vie, Holi c’est la joie ! Malheureusement pour moi, Holi c’est une journée de train complète -27h- à vivre seule. J’avais déjà passé Diwali –la fête hindoue la plus importante - en General Class, la plus basse classe existant dans les trains indiens. Maintenant je progresse et passe Holi –la 2ème fête hindoue la plus importante- en Sleeper, la classe située juste au-dessus de General Class ! Et cela fait beaucoup rire nos amis Delhites.

Mais pourquoi ne pas fêter Holi dans la rue comme tout le monde ? D’abord, il fallait que je réserve un billet Delhi-Pune qui me permette d’arriver au plus tard le 2 mars au matin (reprise des cours après deux semaines de « séchage familial ») ; or, lorsque je me suis renseignée auprès de mes chers amis indiens, Holi était fêté les 27 et 28 février. Le plan était alors parfait : je passais Holi à Delhi avant de profiter du jour férié du 1er mars pour rentrer à Pune tranquillement. Mais il s’est avéré que le cœur de Holi était ce même jour férié. Pas étonnant alors que le Sleeper soit particulièrement vide… Toutefois, étant donné la vitesse des trains indiens, j’ai tout le loisir de profiter du spectacle de la rue sans pour autant me faire asperger de couleurs indélébiles ! Et ce soir, en Sleeper, ho-li(t) !

samedi 13 février 2010

News de la familles Durand! bis

Petit message pour dire que toute la famille est bien arrivée à Mumbai, puis à Pune, saine et sauve, et ce juste après un attentat à la bombe à Pune qui a fait 9 morts et 30 blessés...

Nouvelles, nouvelles: Apres avoir decouvert la capitale economique de l'Inde sous la chaleur et parmi les klaxons, la famille a reussi a echapper a cette jungle urbaine pour prendre le train pour Jhansi, Nord de l'Inde. Le voyage fut eprouvant: 17 h de train-couchette en ''Sleeper class'' quand on n'est pas habitue, ca ne laisse pas indemne! Mais tout le monde a supporte sans trop broncher (hum hum). A Jhansi, nous avons rencontre notre chauffeur, Rajander, qui nous accompagnera pour la suite du voyage, petit confort que nous nous sommes permis etant donne l'etat des transports en commun dans cette partie du pays. Au programme donc: Khajuraho et ses magnifiques temples, Orchha et ses parlais aux mille-et-une salles, Gwalior suplombee par sa citadelle, et aujourd'hui, le celebre et splendide Taj Mahal. Demain, direction Jaipur dans le Rajasthan, avant de prendre la route pour Delhi, utlime etape de ce periple au coeur de l'Inde.

samedi 23 janvier 2010

Indian Winter Break !
19 décembre 2009, une fois ses examens terminés, Simon a pris son envol pour le pays où tout devient possible… Je revenais pour ma part d’une semaine à Calcutta, expérience à laquelle je consacrerai sûrement un article, plus tard. Nous nous sommes retrouvés en pleine nuit à l’aéroport international de Mumbai. Illico presto en taxi : direction Pune! Nous y avons passé quelques jours afin de se reposer un peu avant d’entamer le grand voyage. Une première approche de l’Inde très appréciée par Simon. Après avoir (re)découvert quelques quartiers intéressants de Pune, l’université et sa jungle-campus, ainsi que mon extravagante coloc’ Fatemeh, nous avons pris notre courage à deux mains pour attraper, en pleine nuit, le train pour Hampi.

17h de trajet plus tard, nous arrivions à Hospet. Il était 21h et nous étions le 24 décembre. Hospet est une ville de taille moyenne située à 30 min de Hampi, le petit village qui était notre destination ; autant dire que si nous voulions trouver une église, c’était à Hospet ou jamais. Bien que notre hôtel eût été réservé à Hampi, nous avons décidé de partir à la recherche d’une messe de minuit. Quelques minutes plus tard, nous étions entourés de ballons gonflables et autres décorations multicolores : là allait se dérouler la messe de minuit. A peine le temps de trouver un hôtel sur place (pas facile because, « aren’t you aware that it is a big christian festival today? »), et hop nous voilà partis pour deux heures de messe… en Kannada (langue nationale du Karnataka, Etat dans lequel nous étions). Pas facile de se tenir éveillé quand il est 1h30 du matin, qu’on s’est levé à 3h la veille et qu’on ne comprend pas un mot de ce qui se dit. Le lendemain, nous étions à Hampi pour le petit-déjeuner de Noël : iddlis et puris, petit-déjeuner traditionnel d’Inde du Sud. Nous avons ensuite passé trois jours à explorer Hampi et ses ruines chargées d’histoire et pleines de charme. Que ce soit à pied, à vélo ou à moto, le résultat est bluffant : dans un paysage saupoudré de rochers allant du caillou à l’énorme bloc (il n’y a pas d’autre description possible) se dressent les ruines d’une antique capitale, ses temples, ses palais et ses bazaars, maintenant territoires de singes chapardeurs. De l’autre côté de la rivière serpentant à travers les collines se trouvent rizières, bananeraies et tranquilles villages. L’avant-dernier jour, nous sommes tombés nez-à-nez avec Magali, Juliette et sa famille, deux Françaises de Pune que Simon connaissait aussi de Sciences po, ce qui nous a permis de passer un dîner bien sympathique ! Hampi fut vraiment un coup de cœur pour nous deux, un site plein de surprises…


L’étape suivante était Mysore, une ville située à une nuit de bus d’Hampi, une nuit de rebondissements en fait (au sens propre du terme). Le bus sauteur était une expérience pleine de rebondissements, mais que nous avons appréciée seulement après coup. Arrivés à destination à 6h du matin, nous sommes allés au sommet d’une colline au sommet de laquelle se trouvait un temple qui ouvrait à 7h du matin. C’est dans la brume matinale que nous avons pu observer les rituels hindous sur une des collines les plus sacrées de l’Inde : Chamundi Hill. Une descente de 1,000 marches nous a permis d’émerger presque en douceur. De retour en ville, nous avons sympathisé avec un marchand de tentures, notre ami Hitesh, qui nous a invités chez lui pour déjeuner ! Nous y sommes allés après avoir visité le palais du Maharaja de Mysore (impressionnant d’ailleurs !). Hitesh et sa femme nous ont reçus comme des rois… ou plutôt, le déjeuner prévu en couple s’est déroulé à l’indienne, avec la femme de Hitesh et sa mère qui restaient dans la cuisine, tandis qu’Hitesh et nous déjeunions. Ensuite, visite du marché et ses insistants vendeurs de flûtes ‘made in India’, puis bus de nuit pour le Kerala, encore un ! Mais nous étions tellement fatigués de la veille que nous avons dormi comme des loirs, ou presque. Eh oui, c’était un bus deluxe ! Tellement luxueux qu’il n’attendait pas ses passagers lors des pauses toilettes réclamées avec insistance car non prévues…


Nous sommes arrivés à Ernakulam, centre du Kerala, tôt dans la matinée. Notre objectif était de nous rendre à Varkala, au sud du Kerala, trajet qui dure normalement 4h grand maximum. Mais ce jour-là, c’était la grève générale. Résultat, les bus avançaient à raison de 20 km/h tellement ils passaient de temps arrêtés pour laisser passer des manifestants qui n’arrivaient jamais. Après quelques heures de patience, nous nous sommes fait escortés dans la voiture de police jusqu’à la gare la plus proche et avons pu prendre un train pour Varkala (les trains n’étant pas stoppés par les manifs) ! Ouf. C’est très bien installés dans un hôtel ambiance hippie et compagnie que nous avons passés près de 5 jours au bord de l’Océan Indien, entre mer chaude, palmiers et cocotiers. Simon m’a même initiée au surf (=beaucoup de bleus, mais aussi beaucoup de sensations). Nous avons aussi et surtout profité des poissons tout juste pêchés et grillés sur commande dans une feuille de bananier. Un vrai régal pour les papilles ! Nous avons testé : le barracuda, l’espadon (blue marline), le butterfish et d’autres poissons tropicaux dont j’ai oublié les noms. Le 2 janvier, c’est avec un petit pincement au cœur que nous avons quitté un paradis pour en rejoindre un autre, Alleppey.


La petite ville d’Alleppey, c’est surtout les backwaters, réseau de nombreux canaux qui longent le littoral et s’enfoncent à travers les terres. Là, petite folie, nous nous sommes réservés un houseboat (barge à riz aménagée) avec pilote et cuisinier, pour 24h, rien que pour nous deux. Simi et le cuisinier ont été aux petits soins pendant la durée de la croisière et nous ont fait découvrir la beauté de cette nature unique au monde, dans des conditions plus qu’agréables, sans compter une cuisine kéralaise délicieuse ! Le temps est encore une fois passé bien vite… Seule ombre au tableau, des compagnons de bords inattendus et peu désirés : les énormes cafards (mini 5 cm) de la salle de bain !


Le lendemain, nous avons pris le bus pour Munnar. La route était terriblement sinueuse et amochée, avec un chauffeur qui, lui, paraissait éméché. Mais bon, comme pour chaque trajet routier en Inde, on craint pour sa vie, mais on finit par arriver vivant. Il faut quand même remarquer que celui-ci était particulièrement pénible, avec les virages sans visibilité pris à au moins 70 km/h. Munnar est un village situé en plein milieu des magnifiques montagnes, et qui dit montagne en hiver, dit ‘froid’. Le choc fut particulièrement frappant étant donné que nous sommes passés de 32°C à moins de 5°C la nuit. Toutefois, de splendides paysages, des plantations de thé à perte de vue, du home-made chocolat et une chambre d’hôte des plus confortables valaient vraiment le détour. En prime, nous avons testé l’éléphant- et le horse-riding, ce qui a décidé Simon à commencer l’équitation à GW pour ce prochain semestre !


Notre dernière étape au Kerala fut Kochi, une ville de pêcheurs haute en couleurs. Nous n’y avons passé qu’une demi-journée ce qui ne nous a pas empêché de profiter du charme de Fort-Cochin, presqu’île où il fait bon se balader le long de la mer, près d’immenses filets de pêche chinois. Nous avons même pu pêcher un peu avec eux ! Le lendemain, nous avons pris notre avion pour Mumbai (pour éviter environ 30-40h de train).

A peine arrivés, panique à bord. L’avion avait du retard, il faisait noir et nous n’avions pas pu réserver d’hôtel pour la nuit : chaque appel se concluait par un ‘we are full’. Nous sommes arrivés à l’office de tourisme de Mumbai juste avant sa fermeture. Le chef de bureau nous a très bien reçu et a fait de son mieux (jusqu’à faire des heures supp’ non-payées) pour nous trouver un hébergement pour la nuit, en vain… Ses nombreuses allusions au sermon sur la montagne de Jésus étaient très appropriées (et surprenantes !)… Nous sommes donc allés sur place frapper à la porte des hôtels : ils étaient tous bel et bien complets. Notre dernière chance : demander asile chez deux étudiantes fort sympathiques de Sciences po en échange à Mumbai. Nous avions donc notre logement pour les deux dernières nuits (un grand merci encore !). Et c’est l’esprit tranquille que nous avons passé nos deux derniers jours dans la capitale économique de l’Inde, une ville que j’apprécie tant. En une journée, nous sommes allés dans la quartier populaire des blanchisseurs (les Dhobis), à la riche Malabar Hill et son extravagant temple jaïn, à la mosquée Haji Ali construite près du rivage et accessible à marée basse seulement (sorte de remix du Mont St Michel), à Chowpatty Beach et ses ‘pani puris’ (snack typique de Mumbai, apprécié par nous deux quoiqu’un peu écœurant), dans le quartier chrétien, et dans les bazaars et markets de Mumbai dans lesquels les animaux sont tués devant le client. Le lendemain, traditionnelle excursion à Elephanta Island sur laquelle se trouvent des grottes hindoues joliment sculptées. Derniers moments à Colaba près du célèbre Taj Mahal Hotel et du Gateway of India… Bye bye Simon, bye bye India, hello USA !


dimanche 6 décembre 2009

Namaste, hello, bonjour!

Je prends enfin le temps de donner quelques (rapides) nouvelles. Voila maintenant trois semaines que j’ai quitte notre cher Maharashtra. Apres deux semaines dans le Rajasthan, nous sommes montes jusqu’a Amritsar, puis descendus jusqu’aux sources du Gange avant d’arriver a Varanasi, ou je suis actuellement. Prochaine etape: Calcutta, avant l’arrivee de Simon le 19 decembre. Il est actuellement dans les revisions, ses examens de fin de semestre commencant lundi.

Le Rajasthan, pays des maharajas, leurs palais et leurs forts, dans oublier le desert. Apres avoir ete bien malade suite a un pique-nique en pleine nature avec des Indiens qui nous avaient gentiment invites, j’ai pu profiter des merveilles architecturales, culturelles et artisanales de cet Etat. C’etait la premiere fois que nous voyagions dans un Etat touritisque pendant la saison touristique. Et on voit la difference! Les vendeurs nous interpelaient en francais, les hotels etaient equipes de toilettes occidentals, les plats moins epices… bref, adapte au ‘tou-tou’ comme dirait Magali. Heureusement, tout cela sans que le charme du pays soit perdu (ou presque). Nose tapes dans le Rajasthan (pour ceux a qui cela dit quelque chose): Udaipur, Chittorgarh, Bundi (coup de coeur), Ajmer, Pushkar, Jodhpur, Jaisalmer, safari en dromadaire dans le desert, Bikaner, Deshnoke.

Amritsar et son Golden Temple. Une experience a part entiere… Le Golden Temple est le lieu le plus saint pour les adeptes du Sikhisme, une religion ‘a mi-chemin’ entre l’hindouisme et l’islam (bien que l’expression ne soit pas tres appreciee des Sikhs eux-memes). Les Sikhs portent le turban pour couvrir des cheveux qu’ils ne coupent jamais, un bracelet en fer, des vetements longs et une dague. Ils representent moins de 2% de la population indienne mais sont historiquement tres presents et economiquement tres puissants. Nous avons pu, comme tout etre humain, vivre au sein meme du sanctuaire. Nous avons ete accueillis dans des dortoirs avec tous les autres internationaux, nous avons mange dans l’immense cantine qui sert 10 000 repas par jour, nous avons observe la ferveur des Sikhs faisant les ablutions dans l’eau gelee qui encircle le Golden Temple, et j’en passé. Nous avons aussi fait une petite excursion a la frontiere indo-pakistanaise et assiste a la ceremonie de cloture de la frontiere. Toute une mise en scene, assez drole voire ridicule.

Sur les berges du Gange… Nous avons ensuite passé quelques jours a Rishikesh et Haridwar, deux villes saintes pour les Hindous, situees au pied de l’Himalaya, la ou le Gange sacre prend sa source. Haut lieu spirituel de meditation et d’apprentissage du yoga, Rishikesh s’est avere etre un village ou il fait bon se resourcer.

Varanasi… Etape tant attendee, imagine, revee. Le saint des saints pour les Hindous qui viennent y mourir par milliers. Car toute personne lachant son dernier souffle a Varanasi echappe au cycle infini des reincarnations et atteint ainsi le nirvana. Nous avons decide de rester un peu plus longtemps ici, afin de nous poser un peu et de pouvoir ‘sentir’ l’ame de cette ville, une des plus vieilles du monde. Et ca mache! Entre les corteges funeraires serpentant dans les ruelles jusqu’au ghats menant au fleuve sacre, les ‘pujas’ (prieres/offrandes) effectuees par des centaines de fideles a la tombee de la nuit, la vie sur les berges du Ganges, ces ghats ou l’on fait tout (priers, lessive, bain, jeux, business, etc.)… bref, comment ne pas se sentir envoute par cet endroit qui semble emerger de la brume a tout moment de la journee?

Voila un petit aprercu de mon periple jusqu’a present. Photos et precisions suivront, plus tard. Je dois quitter le cybercafé pour aller retrouver notre restaurant prefere. Dure la vie, dure… Bye bye everybody!

mardi 24 novembre 2009

News... du Rajasthan et Mexico

Bonjour à tous !

Ca fait très longtemps que je n'ai pas laissé de message. Au mois de Novembre, je suis resté à Washington DC. J'ai fait des recherches de stage (dans le développement international surement) et de logement (je pars du campus pour aller vivre dans une maison probablement), avec quelques bonnes pistes. J'ai aussi visité la ville de Washington, qui regorge de musées. J'ai bcp aimé the space and airspace museum, dans lequel on peut voir des navettes spatiales et des dizaines d'avions.
Aujourd'hui, je pars à Mexico pour un trip de 6 jours ac PM chez Sarah, une amie de sciences po. J'ai hate de découvrir une ville bien différente de Washington. Je publierai des photos à mon retour.

Quant à Elise, elle est actuellement dans le Rajasthan, dans le nord ouest de l'Inde. Elle se rapproche du Pakistan et du désert tout les jours. Je pense qu'aujourd'hui elle doit être dans le désert, sur un chameau... Bref, elle va bien, visite le nord de l'Inde comme c'est déjà les vacances là-bas (ils ont bien de la chance).

Hasta la vista !

dimanche 25 octobre 2009

D I W A L I !

Diwali est le Noël des Hindous, dans le sens où c’est la fête hindoue la plus célébrée dans tout le pays, même par les non-Hindous. Pour cette fête des lumières (‘diwali’ venant d’une expression sanskrit signifiant ‘rang de lumières’), les Indiens accrochent des lampions de toutes les couleurs (qui font penser à des lampions chinois) et font brûler des bougies à leurs fenêtres. Beaucoup de bâtiments sont illuminés pour l’occasion. Il s’agit d’abord d’honorer Lakshmi, la déesse de la richesse, puis de célébrer la nouvelle année (ce qui explique les nombreux ‘Happy New Year’ qui nous ont été adressés les 19 et 20 octobre).

Qui dit fête hindoue dit jour férié, donc voyage ! On aurait dû avoir de vraies vacances, mais elles ont été supprimées à cause des vacances swine flu que nous avons déjà eues. Tant pis, nous partons quand-même… pour le Gujarat. Mais qu’est-ce donc ? C’est un Etat de l’Ouest de l’Inde, juste au nord-ouest de l’Inde, un Etat sec, plutôt rural (sans compter la capitale Ahmedabad), avec une forte influence musulmane et de nombreux vestiges indo-musulmans.

Tout a commencé jeudi 15 au soir, quand nous avons appris qu’il ne restait plus de places en sleeper class (couchettes) dans le train Pune-Ahmedabad. On nous avait pourtant prévenus que pour Diwali, il était impératif de réserver les trains si on voulait pouvoir avoir une place correcte. Pris dans les assignments, aucun de nous n’a pris le temps de le faire. Nous avons donc dû nous accommoder de la ‘general class’ (3ème classe des trains indiens), un grand moment. Foule, nuit entassées à trois sur un porte-bagage, mal aux fesses, au dos, à la hanche, froid glacial, le tout sauvé par la chaleur humaine qui régnait dans le minuscule wagon. D’abord étonnés (« Mais qu’est-ce que des blancs peuvent-ils bien faire parmi nous ? Ils ont dû se tromper de wagon »), les autres voyageurs se sont montrés plein de curiosité et de générosité - ils nous ont même trouvé des places assises dans l’espace bagages (c’est déjà ça). Nous sommes arrivés à Ahmedabad au petit matin. Visite d’un temple hindou puis d’un musée de textiles de l’Inde entière. Ensuite, nous avons pris un bus pour Palitana, 6h de route pour récupérer d’une nuit blanche et de beaucoup de nuits précédemment écourtées pour finir des essays.


Palitana est un village auprès duquel se trouve une colline couverte de 863 temples jaïns. Féérique. L’ascension de 2h doit se faire très tôt dans la matinée à cause de la chaleur qui se fait vite sentir.


Dimanche, retour à Ahmedabad pour finir la visite de la ville. Mosquées, mausolées, vieilles rues. Une charmante ville mêlant quartiers historiques et architecture contemporaine.

Vaches dans tous leurs états, omniprésentes dans le Guajrat


Dans l’après-midi, départ pour Champaner, un site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Après une arrivée en bus hasardeuse, nous avons passé la nuit dans une guest house du petit village. Le lendemain, le petit déjeuner (traditionnel) nous a été gentiment offert. Puis nous voilà partis pour l’exploration du site qui s’est avérée beaucoup plus compliquée que prévu. En effet, nous n’avions pratiquement aucune info sur le site (le routard ayant décrété que le Gujarat n’était pas une région touristique) et surtout aucun plan alors que les vestiges se trouvaient éparpillés à quelques km de distance les uns des autres. Après quelques trajets accrochés à des rickshaws haut sur ‘pattes’, la traversée d’une prairie desséchée sous un soleil de plomb et autres avancées en terres inconnues, nous avions fait le tour des principaux monuments (superbes mosquées et mausolées type indo-musulman).

L’après-midi, la moitié du groupe est repartie vers Pune tandis que Solène et moi restions sur place pour monter au sommet de la colline qui surplombait la région. ‘Ji Mataji’ est une montagne sacrée pour les Hindous. Elle a été créée par Hanuman lorsque celui-ci, suite à la demande d’une vache sacrée qui était tombée dans un ravin et en était sorti en flottant à la surface du lait qu’elle donnait, a rapporté une petite partie des Himalaya pour combler la vallée avant présente ici. Mais il avait mal calculé son coup, le rocher était trop gros, c’est pourquoi maintenant, à la place de la vallée trop profonde, il y a cette imposante colline. Nous avons pris le ‘téléphérique le plus moderne d’Inde’ pour y monter. C’est un endroit extrêmement touristique pour les Indiens hindous et la ferveur y est grande. Mais la foule faisait plus ressembler le temple surplombant toute la région à une attraction de Disneyland qu’à un lieu de méditation. Ça vaut le coup d’œil !

La soirée a été consacrée à célébrer la nouvelle année avec la famille de notre guest house comme il se doit, c’est-à-dire, en allumant pétards et autres explosifs ! Cela faisait déjà quelques jours qu’on en entendait exploser un peu partout, et aujourd’hui (25 octobre 2009), ça continue encore !

Mardi, dernier jour. Programme : Vadodara (=Baroda, il fallait comprendre !). Une ville sans grand intérêt dont la visite, surtout sans guide, a été plutôt difficile. Retour à Pune dans la nuit, pour changer, en general class !